Neptunes de Nantes : l’annonce choc du dépôt de bilan

La nouvelle a pris tout le monde par surprise. Le propriétaire des Neptunes de Nantes, le groupe immobilier Réalités, a annoncé que le groupement féminin dépose le bilan. Si l’avenir du volley semble assuré par Monique Bernard, le handball est encore dans le flou…

Jul 31, 2024 - 18:30
Jul 31, 2024 - 18:40
Neptunes de Nantes : l’annonce choc du dépôt de bilan

La série noire continue pour le sport nantais. Après le Nantes Rezé Métropole Volley (NRMV) et le BCSP Rezé (Basket féminin) le mois dernier, c’est au tour des Neptunes de Nantes d’annoncer le dépôt de bilan. Alors que le Groupe Réalités avait annoncé se désengager du club en douceur avant de laisser la place à un repreneur en fin de saison dernière, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe auprès des salariés du groupement féminin. « L’aggravation de la situation économique nous oblige à prendre une décision plus grave qu’annoncée. Nous n’avons pas trouvé de repreneur », assure Jean Rottner, directeur exécutif depuis le mois d’avril 2024. Cette « tempête » de l’aveu même du bras droit de Yoann Choin-Joubert touche le groupe immobilier dans son ensemble qui se concentre sur ses activités de promotion immobilière en se séparant progressivement de ses filiales. « Pour assurer la continuité d’une entreprise il faut prendre des décisions particulières et difficiles », se justifie Jean Rottner

Monique Bernard et Pascal Gentil pour deux entités distinctes

Cette décision acte la fin des Neptunes en tant que club et groupement sportif féminin. L’impact du dépôt de bilan n’est pas le même pour les sections handball et volley. « Un chemin en train d’être trouvé par Monique Bernard pour le volley. La saison prochaine devrait se dérouler comme prévu dans l’élite », confie Olivier Jehannet, directeur du groupement féminin. L’entité handball a, elle, été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Nantes. « Une décision radicale mais responsable », selon le board du groupe immobilier. Un long combat commence pour Pascal Gentil, président de l’association hand depuis 2024 et désormais propulsé président de la l’entité handball. « Mon boulot, c’est de sauver le club. Il a mis 28 ans pour arriver là où il en est, il est hors de question qu’il disparaisse », assure le nouvel homme fort. Pascal Gentil qui semble pouvoir compter sur le soutien de la métropole et sur un accord avec la fédération française de handball, espère pouvoir repartir dans le championnat de D2, le 11 septembre prochain. 

Un nouveau nom pour l’entité handball

Pour cela, il devra convaincre ses joueuses et son staff, sans contrats suite à la liquidation, de continuer l’aventure nantaise. Une page blanche, un nouveau nom (encore en réflexion à ce jour), « pour tourner la page », et une volonté de s’appuyer sur le centre de formation et quelques joueuses cadres de l’effectif actuel. « Sans naïveté et en toute lucidité sur la situation » selon l’intéressé. Tout cela ne sera possible qu’avec le soutien des partenaires. Pascal Gentil a commencé un long marathon pour réunir les fonds nécessaires à la reprise. « Nous avons besoin d’eux dans la tempête. Ils seront les co-constructeurs de cette nouvelle histoire. L’objectif est de revenir en D1 d’ici 3 saisons », continue le nouveau président. Comme sur les parquets, il faut savoir gérer les temps faibles pour gagner un match. En cas d’échec, l’entité handball devrait repartir en 6ème division. La reprise de la préparation est annoncée pour lundi dans un climat d'incertitute total. 

Matthieu BELLÉE Journaliste au Journal Nantes Sport