Ligue 1 - FC Nantes - Matthis Abline : « Franchir le cap des 10 buts »
Matthis Abline, arrivé l’été dernier pour 12 millions d’euros, semble avoir enfin digéré son transfert record. Habile, virevoltant, décisif, le buteur des Canaris retrouve ses qualités entrevues en fin de saison dernière. Ne manque plus qu’un match référence à domicile.

Est-ce que ce match contre Paris t'a un peu libéré et te permet de jouer de manière un peu plus relâchée ?
Sortir des matchs comme ça face à des grosses équipes, ça n'apporte que de la confiance. Comme contre Lille. J'utilise ça pour les prochains matchs. Je sais ce que je suis capable de faire pour aider l’équipe.
Tu affectionnes particulièrement ces matchs-là contre les grosses cylindrées du championnat…
C'est vrai qu'on a peut-être des fois plus d'espace quand on joue contre des équipes comme ça parce qu'ils ont tendance à avoir beaucoup le ballon et à beaucoup faire tourner.
Est-ce que ton repositionnement à gauche la saison dernière t’a fait découvrir de nouvelles qualités ?
J'ai découvert une autre panoplie de jeu. J’ai progressé dans le 1 contre 1, dans la percussion. Ça m'a beaucoup aidé. Quand on est devant, on nous demande aussi de faire des appels « désaxés ». C'est compliqué de faire des appels face au but. Avec les repères de l'année dernière, ça m'aide aussi quand je me retrouve à faire un appel sur le côté.
Tu ne t'es pas senti un peu seul par moments à Lille ? On a l'impression que l’équipe était regroupée à 10 derrière et toi, seul dans le rond central…
Je pense qu'il faut passer par là aussi. Il faut aussi qu'on arrive à bien défendre. Mon rôle quand on récupère le ballon, c’est de garder ces ballons dos au jeu, de bien les négocier pour que le bloc remonte et que l’équipe souffle un peu. C’est normal aussi d'avoir un point d'ancrage dans une équipe. Mon job est super important parce que si je perds tous les ballons qu'on me donne à la récupération, l'équipe va exploser. C'est quelque chose que je travaille beaucoup. Il fallait que je sois plus performant sur cet aspect du jeu. Quand j’ai des occasions, il faut être chirurgical, parce que je n'en ai pas 50.
Tu as été la cible de quelques critiques après une longue période sans marquer. Tu as douté ?
Je ne doute pas. Le football, ça marche aussi par périodes. Le but du jeu est d’éviter ces passades négatives. Il faut rester sûr de ses qualités, de ses forces et continuer de travailler. Il faut que j’arrive à être plus régulier pour franchir un cap. Je regarde tous mes matchs attentivement pour savoir ce que je fais de bien et ce qu’il reste à corriger. Je pense que je peux devenir encore plus costaud, être encore plus dur.
Tu ne te dis pas des fois que l’on oublie que tu n’as que 21 ans ?
Justement, c’est bon signe que les gens oublient que j'ai 21 ans !
On entendait souvent que tes prestations en match étaient très en deçà de ce qu’on pouvait te voir faire à l’entrainement…
Ça, je pense que je l'ai vécu l'année dernière. Sur les moments où je jouais moins, c'est vrai que je faisais de très bonnes choses à l'entraînement, que je n'arrivais pas forcément à reproduire en match. Je pense que j'ai franchi ce cap à l'arrivée du coach l'année dernière.
Tu t'es fixé un objectif buts en championnat ?
Oui, je m'en étais fixé un. J’ai envie de franchir le cap des 10 buts. Je pense que je suis sur la bonne route. Je suis content même si je sais que j'aurais pu en marquer plus. Après, on est dans une situation un peu délicate. Ce n’est pas ma priorité. Peu importe qui va marquer.
On t’a vu discuter avec Mostafa sur le penalty à Lille… C’est toi le tireur numéro 1 ?
Oui c’est ce qui est décidé. Tant que je suis sur le terrain, c'est à moi de les tirer.
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