D2F - Nantes Handball Féminin - Albane Frachon : « on ne lâchera pas ! »
En prêt à Mérignac (D1F) depuis janvier 2023, l’ailière droite avait fait le choix de retrouver le club de son centre de formation pour poursuivre sa carrière. En restant malgré la rétrogradation, Albane Frachon affirme sa prise de responsabilités avec panache. Et ambition.

Si l’emplacement reste le même, la maison a changé… De la côte Basque à sa terre d’adoption dans la cité des ducs, la Bordelaise aurait évidemment rêvé d’un autre type de nouveau chapitre pour ce retour à Mangin. « Cela a été un peu la douche froide, on ne va pas se mentir, avoue Albane Frachon (22 ans). On sait très bien qu’il n’y a pas 50 personnes derrière pour assurer, que cela soit dans les rotations ou lorsqu’il y a des coups de moins bien. Si on ne se remobilise pas tout de suite, c’est mort ! Je dois avouer que sur ce point-là, on a toutes su montrer le caractère nécessaire, la cohésion sur tous les postes. C’est le reflet de beaucoup de choses par rapport à notre vie de groupe, notamment sur le fait que nous sommes là car nous l’avons choisi. Tout s’est bâti sur une envie commune dévorante. »
« Il n’y a pas de rab, pas de marge »
Car pour Albane Frachon et ses collègues du Nantes Handball Féminin, la situation connue depuis cet été a su se muer en un moteur qui n’a pas calé une seule fois depuis le lancement des hostilités. « Tout ce qu’on a pris est bon à prendre, car il n’y a pas de rab, pas de marge, lance la gauchère. Cette D2F est vraiment hyper homogène et, pour l’instant, chacun a eu son raté. La certitude, c’est qu’il y aura des défaites pour le carré de tête… »
La jeune étudiante en BTS Communication, qui avait fait ses premiers pas en D1 avec Nantes pour ensuite trouver davantage de temps de jeu à Mérignac, a plus que jamais conscience que le coup de massue reçu en août n’a pas impacté que l’effectif. « Cela a demandé beaucoup de remises en question, de prise de responsabilité soudaine. Et finalement tout s’est fait de façon très naturelle avec les plus jeunes. Ce process chez moi, c’est encore tout frais, je suis arrivée pour remplacer une blessée et devant moi, j’avais quand même Audrey Deroin (ndlr : ancienne internationale française) ! De toute façon, des choses de travers, on en fera toutes, quoi qu’il arrive. Maintenant, c’est à nous de chercher à toujours faire mieux et montrer qu’à Nantes, il y a toujours du handball féminin de qualité. On repart de zéro aussi en termes de visibilité. Passer de 20.000 personnes qui vous suivent sur les réseaux sociaux à péniblement 1.000 montre aussi que cela va très vite… Que même si nos résultats sont bons, il y a du boulot pour que les gens reviennent à la salle… »
Pour Albane Frachon, ce statut d’unique équipe invaincue n’a rien d’un miracle mais bien la résultante d’un collectif ayant su mettre en commun des valeurs dépassant les exigences sportives : « On a la chance extraordinaire d’avoir des coaches énormément à l’écoute, et cela rejaillit positivement ce qui se passe entre nous. Rien n’est écrit mais on ne lâchera pas. »
Gaëlle Louis
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