Liqui Moly Starligue - HBC Nantes - Grégory Cojean : « une espèce de sérénité collective »
Pour sa deuxième saison à la tête de l’équipe fanion du HBC Nantes, le technicien nantais porte un regard légitimement plein de fierté sur le travail effectué par sa troupe depuis le début de la préparation estivale. Parfois dans la douleur, toujours avec volonté, le H 2024-25 s’illustre dans tous les tableaux. Ça promet !

Dauphin de Barcelone en ligue des champions après votre victoire épique contre Margdebourge (28-27), une place de leader avec un succès dans un match incroyable, face au PSG (34-31), quel est le sentiment qui prédomine à mi-saison ?
C’est une grosse fierté… Mais pas seulement après ces deux victoires, certes, capitales. C’est plutôt tout ce que les joueurs font depuis le début de la saison. La concentration, les sacrifices au quotidien : le travail de l’ombre paye !
En effet, tout n’est jamais au plus-que-parfait, mais, à chaque fois, on sent une certaine sérénité…
Bien sûr, on peut être encore plus performant, on peut améliorer beaucoup de choses. Je pense par exemple que l’on est capables de mieux entrer dans les matchs parfois, de ne pas se faire avoir sur des replis défensifs, d’être encore plus vigilants, de mettre des buts faciles. Mais en effet, il y a cette espèce de sérénité collective car les gars préparent le match.
Vous passez d’un style d’adversaire à un autre, également, de façon très agile…
C’est ce qui pour moi fait notre marque de fabrique cette saison. S’ajuster, trouver les solutions, il n’y a finalement qu’à Toulouse lors de la 3e journée que nous n’avons pas réussi à le faire correctement (ndlr : défaite 35–29, en septembre). Après, même si gagne et que ça me va… On a régulièrement les ballons pour avoir un plus grand écart. C’est comme ça, le coach en veut toujours plus (sourire).
Revenons sur cette victoire contre le PSG. Les attentes autour de ce match décisif, très palpables, ont su être suffisamment contenues ?
C’était un des paramètres à gérer, pour les joueurs, comme pour le staff. Quoi qu’on en dise, nous avions la pression plus que Paris ! C’est nous qui avions deux points de retard, nous qui pouvions leur ravir cette position de leader. Dans l’entourage du club, dans les médias, nous avons ressenti autour de nous toutes les espérances et je suis ravi car cela a été très bien appréhendé.
La preuve aussi que ce groupe continue à évoluer, à mûrir et à se construire ?
C’est une histoire de consistance, de régularité, que d’aller chercher des objectifs extrêmement élevés comme une qualification en Ligue des champions, ce que nous avons réalisé l’année dernière ; un trophée, ce qui a également été fait avec la Coupe de France. Alors, naturellement, si on veut continuer à avancer, c’est aller chercher encore plus haut et un titre de champion de France. Ce qui a été compris au HBC Nantes, c’est laisser le temps à la construction.
Recueilli par Gaëlle Louis
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