Saforelle Power 6 - Neptunes de Nantes - Jelena Delic : « on ne doit pas avoir peur ! »
La centrale serbe possède une somme de qualités phénoménales qui, dans le puzzle nantais, offre de belles options à Cesar Hernandez, entraîneur comblé.
En Serbie, le sport est un pilier culturel et le volley très populaire. Vous n’avez pas hésité au moment de signer à Nantes l’été dernier ?
J’ai pratiqué pas mal de sports, comme beaucoup de jeunes filles dans mon pays, avant de commencer, le volley-ball vers 13-14 ans. J’ai fait du football, du basket, et je me suis même essayé à l’athlétisme. Mais c’est le volley qu’il l’a emporté (sourire). Le coach qui m’a en quelque sorte découverte, alors que je jouais au basket, m’a dit que j’avais toutes les qualités pour faire quelque chose de vraiment intéressant dans cette discipline, et je l’ai cru (rire) !
Des qualités physiques évidentes qui ont rapidement su attirer l’attention de l’Étoile Rouge de Belgrade, avant le parcours qui vous a menée aux Neptunes…
Je m’estime incroyablement chanceuse d’avoir pu côtoyer dès le début de ma carrière des coaches, mais également des joueuses exceptionnelles. J’étais très émue d’ailleurs contre Fenerbahçe de retrouver Bojana Drca (ndlr : passeuse et véritable légende du volley serbe) Alors que je débutais, elle me poussait beaucoup à faire les choses, à prendre la confiance et prendre mes responsabilités, à me donner des ballons même si j’avais échoué l’action d’avant. Et César est complètement dans cette philosophie.
Ce collectif nantais se trouve de mieux en mieux. Quel pourrait être le plus grand frein face aux prochaines échéances ?
On ne doit pas avoir peur ! Je ne parle pas que des rendez-vous européens, mais bien de tous les tableaux. Nous avons une bonne compréhension des adversaires, des qualités multiples et complémentaires à tous les postes. À nous de rester complètement focus sur nous : cela reste pour moi la clé principale de nos succès.
On vous voit toujours très sérieuse sur le terrain… Vous êtes beaucoup dans l’analyse ?
Ah oui ? Tant que cela ? (rire) Je crois que je suis juste une grande passionnée ! C’est vrai que je veux comprendre pour corriger et optimiser, pour l’équipe. Je ressens depuis mon arrivée dans ce championnat de France, la densité et la variété des équipes, ça te fait naturellement progresser individuellement. C’est précieux.
Recueilli par Gaelle Louis
