Stella Vidaller, libero épanouie de la galaxie Neptunes de Nantes
Arrivée de Quimper la saison passée avec une expérience aux antipodes de celle de sa prédécesseure sur le poste, l’internationale française Amandine Giardino, l’Héraultaise a saisi avec joie ses nouvelles responsabilités.
Comme sa capitaine Lena Chameaux, elle fait partie de celles qui ont fait le choix de rester. De dépasser les doutes, de braver la tempête et démontrer que le club mérite et va chercher une place à l’étage supérieur. Après un parcours classique au Pôle France Avenir (de 2018 à 2021), Stella Vidaller avait mis le cap à l’ouest pour rejoindre en première expérience pro Quimper. Trois nouvelles années riches d’apprentissages, parfois dans la douleur, mais permettant à la jeune femme de poursuivre sa progression. « Quand j’ai eu la proposition de Nantes, je n’ai pas eu à réfléchir longtemps, se souvient-elle. J’ai débarqué dans une structure tellement bien rodée et développée, c’était une opportunité incroyable que de côtoyer au quotidien de pareilles joueuses, de prendre part, même avec un temps de jeu limité, à des rencontres de top niveau en championnat et de Ligue des Champions. Alors quand il a été posé que la table cette relégation administrative en D2, j’ai voulu voir le verre à moitié plein et me dire que j’avais un rôle à prendre dans cette reconquête de l’élite. »
« Mieux se connaître, c’est mieux jouer »
Les 1,61m sous la toise n’empêchent pas la demoiselle de démontrer une envie taille XXL, la libero nantaise démontrant depuis le début de saison une régularité impeccable dans ses productions. Une nouvelle dimension pour cet électron libre qui assure depuis septembre la relève d’Amandine Giardino, emblématique des Neptunes ayant retrouvé son Sud et le Cannet en Saforelle Power6. « Je suis arrivée dans un club dominant, présent au top sur les scènes nationale et européenne avec toute ma jeunesse, l’envie d’apprendre et le manque d’expérience à ce niveau », rappelle Stella Vidaller. « Cette saison en Élite est fatalement aux antipodes mais tout aussi intéressante pour moi car ma mission est différente. Sylvain (ndlr : Quinquis, son coach) est très précis dans le travail toute la semaine, dans les consignes et on a un groupe qui adhère, qui veut progresser ensemble. »
Métronome d’un effectif engagé dans cette course à la remontée, l’Héraultaise pose un regard réaliste sur les forces et besoins de son équipe. A commencer par continuer à mettre de l’huile dans ces nouveaux rouages. « La régularité nous manque, ce qui par exemple a été le socle de la réussite quimpéroise : elles sont super solidaires et régulières, ce qui est encore un point un peu compliqué à maîtriser pour nous. Améliorer la communication et donc les relations est au cœur de notre travail. Si on optimise cela, on produira, c’est certain, un meilleur volley. Mieux se connaître c’est mieux jouer. »
Gaëlle Louis
