5 questions à…Franco Massimino: « Notre saison? Ce n’est pas un miracle »
Recruté au poste de libéro cet été, Pachi de son surnom, n’est pas étranger à la saison tonitruante du NRMV (4e de Ligue A). Déjà cadre du vestiaire, celui qui réalise sa 16ème saison chez les professionnels fait partie des meilleurs réceptionneurs de Ligue A. Jovial et blagueur, il se confie sur son retour à Chaumont, la grouille nantaise et le triomphe de l’Argentine face aux bleus.
Quand tu arrives à Nantes cet été, le but du club est d’accrocher les play-offs. A 7 journées du terme de la saison, personne ne s’attendait à voir Nantes à cette place. Aujourd’hui, avez-vous revu vos objectifs? Le NRMV peut-il penser au titre?
Je ne sais pas si on doit penser au titre. En tout cas, personne ne pensait que nous allions afficher un tel niveau. On a sans aucun doute réalisé de grandes performances, notamment face aux favoris. Mais je persiste à dire que ce n’est pas un miracle. Au contraire, c’est le fruit d’un travail acharné, chaque jour à l’entrainement. Aujourd’hui, l’erreur serait de s’emballer, de nous voir trop beaux. Sur les dernières contre-performances, le coach nous a répété qu’on devait garder l’insouciance du début de saison. C’est de cette manière qu’il faut jouer pour viser plus haut. Le premier objectif reste avant tout les play-offs. Rien d’autre.
Cette saison, Nantes Rezé a occupé la deuxième place pendant longtemps. Comment expliquez-vous une telle ascension?
C’est un ensemble de choses. Hubert Henno est très expérimenté et a réussi à créer une alchimie entre tous les joueurs. Ça se ressent sur le terrain. On a clairement des joueurs qui se sont révélés, au fur et à mesure des matchs. Chacun fait confiance à l’autre. Cette saison, on possède la meilleure réception du championnat. Ce n’est pas arrivé par hasard. Si on regarde la concurrence dans ce domaine, la performance est magistrale, c’est une aubaine pour mettre nos attaquants dans les meilleures dispositions.
« Hubert Henno a réussi à créer une alchimie entre nous tous »
Ce week-end, vous affrontez Chaumont, avec qui vous avez joué trois saisons. Que ressentez-vous à l’approche du match, alors que vos anciens coéquipiers sont placés juste devant vous au classement?
Pour moi, le match est particulier. J’ai passé trois magnifiques années à Chaumont. Là bas, il y a des têtes que j’ai hâte de retrouver! Ma femme et mes enfants y ont encore beaucoup d’amis. Par exemple, cette semaine, j’ai reçu de nombreux messages de supporters qui me disent qu’ils attendent mon retour. Cela me fait hyper plaisir. Mais attention, ce ne sera pas simple. Je m’attends à un match compliqué.
©Gaëlle Louis
Comment s’est déroulée votre adaptation à la vie nantaise, pout toi et ta famille? Et sur le plan sportif, vous êtes vous intégré rapidement au club?
Très honnêtement, l’adaptation s’est faite facilement. Je remercie d’ailleurs le club d’avoir trouvé une bonne école pour les enfants. Ma femme travaille dans un marché et elle s’est rapidement acclimatée à la ville. C’était très important de cocher ces cases avant de penser à autre chose. Pour ce qui est de la ville, Nantes est bien plus grande que Chaumont. Nous n’étions pas habitués à autant de circulation, de bouchons… Mais nous aimons Nantes! C’est une superbe ville. Pour ce qui est de l’intégration dans l’équipe, elle s’est faite naturellement. Je suis habitué à changer d’endroit, d’environnement, familiariser avec d’autres gens.
« J’ai pleuré pendant la finale contre la France »
En décembre dernier, l’Argentine fut sacrée championne du monde de football. Avez-vous chambré vos coéquipiers après la finale?
Bien sûr! Evidemment que je les ai chambrés. J’ai même ramené des drapeaux dans le vestiaire. Je le vivais comme un soulagement. Depuis toujours, le football me fait souffrir. Je ne vais pas vous mentir, je pleurais pendant la finale. Mes enfants ne comprenaient pas pourquoi je me m’étais dans cet état-là. Pour tous les argentins, remporter le Coupe du Monde est quelque chose d’indescriptible. Par contre, j’arrêterai de regarder du foot quand Messi prendra sa retraite.