Rugby - Stade Nantais - Florent Legeay : « On part sur un groupe de 44-45 joueurs pour la nationale 2»

La finale manquée contre le servette genève (10-18)

Je ne pense pas qu’il y ait eu véritablement une décompression, plutôt une fatigue accumulée dans un match où physiquement, on n’y était pas. On a perdu la bataille du banc de touche. Je pense également qu’on s’est plantés sur la conduite stratégique du match face à cette équipe de Genève. C’est dommage, car je pense que c’est lors du quart de finale que potentiellement nous avions passé le plus dur.

La montée en Nationale 2

Des six équipes qui accèdent à l’étage supérieur, on peut dire que la grosse surprise reste quand même Mauléon. Maintenant, ils ont parfaitement su rester dans leur dynamique de fin de saison. C’est un marqueur fort que la N2 soit enfin atteinte dans le projet de construction porté par Philippe Saulnier et Gary Poinas.

« Savoir quel sens donner à notre pratique »

Le Stade Nantais (@StadeNantais) qui passe en N2 ! Bravo à eux !! pic.twitter.com/prCnygQaUT — Vaker (@vaker_fcn) May 25, 2024

Les moments « détonateurs »

Je pense que c’est tout simplement dès le début et le match contre Orléans, une équipe de Nationale, pour boucler nos deux mois de préparation. Même si la compétition n’avait pas encore commencé, je l’avais noté comme si c’était un match de championnat. Cela a vraiment lancé l’histoire et les 3 victoires de suite dans le premier bloc ont permis de valider le travail. Nous avons aussi beaucoup appris notamment avec une grosse prise de conscience lors de la défaite à Oloron en novembre 2023 (32-14). Les joueurs ont pris pleine face qu’ils n’étaient pas au-dessus des autres, et que cette montée n’aurait rien d’aisé. C’est ce qui nous a permis derrière de continuer à avancer, à progresser, d’obtenir beaucoup de bonus offensifs. Et en termes d’état d’esprit, le dernier match de la saison contre Tyrosse, et également le match retour face à cette même équipe lors des phases finales ont été des marqueurs très forts. 

Une philosophie qui se modèle

Ma première question a toujours été de savoir quels étaient les axes de travail prioritaires avec les joueurs dont je disposais dans ce groupe. Je leur ai expliqué qu’avec moi, le «nous» serait toujours plus important que le «je». Je me pose toujours la question de savoir quel sens donner à notre pratique et là-dessus, le groupe a énormément mûri. J’ai senti, j’ai vu cette évolution qui a permis de lancer la dynamique de projet plus fortement.

40 joueurs ont joué et en décembre, déjà 35 avaient fait leur apparition sur le terrain. Il y a un vrai moment de régulation que les gars comprennent, qu’il faut performer et pas seulement être présent.

« Avoir l’honnêteté de leur dire tout ce que j’envisageais »

Les axes d’amélioration

Pour ce qui est du jeu, on peut déjà faire un bilan. Pour moi il faut continuer à progresser en technique, notamment dans le jeu de contact et le jeu au sol. Cela veut dire améliorer la passe, être capable d’accélérer le jeu, quand il faut, savoir mettre les joueurs dans les espaces. Tout ça est une stratégie de rythme qu’il faudra affiner en continuant à montrer la même solide défense que celle vue en fin de saison.

Le recrutement

Dans les contacts, l’objectif était clair : le plus important était que l’individu comprenne la dynamique. Peut-être que pour certains, ce n’était pas le bon moment, et j’ose espérer que ceux qui arrivent ont bien compris cela. Pour moi, le bon recrutement, c’est de garder les gars que tu veux encore. On renouvelle donc plus de 70 % de l’effectif et on accueillera neuf recrues. Je leur ai dit très tôt, dès la reprise, en juillet dernier. En décembre, on avait une vraie cartographie de l’équipe, de ce qu’il fallait changer, conserver, améliorer. Dès la troisième semaine de janvier, nous avons fait les entretiens individuels car je voulais avoir l’honnêteté de leur dire tout ce que j’envisageais. 

La saison 2024-25

On part sur un groupe de 44-45 joueurs. Ma volonté était vraiment de conserver des jeunes du club et ils seront trois à intégrer l’effectif professionnel. On va continuer aussi à densifier le travail au quotidien. Par rapport à la saison 2022-23, l’intensité de travail a connu une hausse de 27 % et elle a été bien digérée. Il n’y a donc pas de transformation incroyable à faire mais vraiment aller vers de l’optimisation. Nous avons déjà le calendrier de cette Nationale deux, et on a pu cibler en effet certaines périodes. Cela nécessite trois semaines de prépa débutant le 15 juillet.

On va débuter le 31 août ou le 1er septembre avec un bloc de 4 matchs qui va nous mettre dans le bain et il ne faudra pas rater le train. 

Gaëlle Louis