J-1 : Le décompte du « match de rêve » est lancé
Le grand rendez-vous approche. Ce jeudi, les canaris défient la Juventus Turin (21h), une affiche autant attendue qu’inespérée. Après son succès face à Lorient (1-0), dimanche, Antoine Kombouaré et ses joueurs reviennent sur cette adversaire « mythique ».
Le 7 novembre 2022, la saison 2022-2023 du FC Nantes prenait une toute autre tournure. Quelques jours après sa qualification miraculeuse acquise face à l’Olympiakos (0-2), Antoine Kombouaré et sa troupe héritait de la Juventus en 16e de finale de Ligue Europa. Un cadeau de Noël avant l’heure, qui nous ramène aux grandes soirées européennes du siècle dernier. Une particulièrement. Les Jaunes et Verts, champions de France en titre, avaient affronté la bande de Deschamps et Del Piero, en demie-finale de Ligue des Champions (2-0, 3-2), en 1996. Cette fois-ci, ce sera Rabiot, Chiesa et consorts qui se dresseront face à Lafont et ses camarades.
Le « petit poucet » face au « monstre »
Un quart de siècle plus tard, l’histoire est différente et les joueurs ne sont pas dupes. « Face à un tel adversaire, on est forcément dans la position du petit poucet » juge Andy Delort. Une position largement partagée par son coach Antoine Kombouaré, après la rencontre face aux merlus. « On est tout petit. Vous êtes un grand quand vous faites quatre ou cinq saisons d’affilée en Coupe d’Europe. Nous, on restera des nains jusqu’au bout. On a peut-être une chance sur dix de l’emporter ». Sans pour autant être fataliste, Ludovic Blas espère titiller le plus possible l’ogre turinois. « On sait ce que représente l’adversaire, c’est une équipe mythique. Maintenant, on ne doit pas trouver d’excuses, on connaît le tirage depuis longtemps et on a le temps de le préparer. Ce sera un match d’hommes ». « Il faudra y aller le couteau entre les dents » appuie Florent Mollet. Au coeur d’une crise juridique, qui a vu la Vieille Dame chuter au classement (9e), le club du Piémont perçoit la Ligue Europa comme son unique chance de briller cette saison. Fort de trois succès en février, l’équipe de Massimiliano Allegri abordera son match le plein de confiance.
Olympiakos-Nantes (0-2). Crédit photo ©Panoramic-Bein Sports
Fabien Centonze : « Le match de ma carrière »
Le championnat mis sur pause, les esprits pouvaient enfin se tourner vers le rendez-vous de jeudi. Quand le nom du prochain adversaire résonne dans les couloirs, les yeux pétillent. Sans aucun doute, La Vieille Dame est « un immense club, qui fait rêver des millions de gens » décrit Moussa Sissoko. « Quand je pense à la Juve, je pense à Zidane. Directement, ça m’évoque les grands noms qui y sont passés », se remémore Alban Lafont. « Quand tu es enfant, tu rêves de jouer des matchs comme ça », enchaîne le milieu Pedro Chirivella. Conscient que le défi de la saison est ailleurs, cette double confrontation s’érige comme un duel à part, une bénédiction. « On joue au football pour jouer ce type de match », rappelle l’expérimenté Moussa Sissoko. « Il y a quelques mois j’évoluais en Ligue 2 et trois mois après je vais peut-être jouer un match de Coupe d’Europe. Aujourd’hui, mes coéquipiers m’ont donné l’opportunité de peut-être vivre le match de ma carrière » raconte Fabien Centonze, dans l’émission « L’Équipe de Greg ». Au moment de pénétrer la pelouse du Juventus Stadium, jeudi soir, les nantais auront peut-être quelques vertiges. À eux de vaincre leur peur.