Ligue 1 - FC Nantes / Antoine Kombouaré : « Les joueurs sont un peu responsables de la situation. »
Limogé par les Kita père et fils il y a moins de 10 mois, Antoine Kombouaré était en terrain connu hier à la Jonelière dans un exercice de la conférence de presse dans lequel il excelle. Le kanak revient pour une mission commando de 8 matchs et plus si maintien malgré ses envies de coacher une sélection nationale.
Pourquoi avoir accepté de revenir au club ?
Parce que c’est Nantes ! J’ai passé mes plus belles années d'entraîneur à Nantes. C’était court mais très intense. C’était une surprise de recevoir un appel de Franck pour me faire revenir. Ma relation avec le président a pu être compliquée mais quand ils m’appellent pour sauver le club je dis oui ! Je sais que je suis en mission avec 8 matchs pour assurer le maintien. Je connais le club et 17 des 25 joueurs. J’arrive en connaissance de cause et avec des repères. Ce n’est pas un gage de succès mais ça va aider à aller plus vite…
KOMBOUARÉ : "JE SUIS EN MISSION " AU FC NANTES
C’était un moment très attendu depuis l’annonce de son retour. La première conférence de presse de la nouvelle ère Kombouaré au FC Nantes.
Voir ou revoir la conférence de presse en intégralité, ici -> https://t.co/l3NVMfEstD pic.twitter.com/WtuwsP0UNk — Télénantes (@telenantesinfo) March 19, 2024
Quelles leçons de son échec en 2023…
Il y avait une forme d’usure mentale, de fatigue après 53 matchs. J’ai pris un an de repos. Je me suis reposé. Ça m’a fait beaucoup de bien. Je le disais déjà il y a une semaine dans L’Équipe… Je suis prêt à revenir et à coacher. Je connais les règles de ce métier. Quand tu as de mauvais résultats, tu es sur la sellette. Il faut être costaud et ne pas se mentir. Il ne faut pas avoir d’états d'âme. Je pensais avoir l’énergie et la capacité pour faire le boulot jusqu’au bout.
Jocelyn Gourvennec
Je ne l’ai pas contacté. On est souvent mal à l’aise quand on arrive dans un club. On prend toujours la place de quelqu’un. On connaît les règles du jeu.
Ses relations avec Waldemar Kita (Les premiers mots de Franck Kita ici)
On a tous les deux un fort caractère. Qu’on ne s’entende pas c’est une chose mais le plus important c’est que le FC Nantes reste en Ligue 1.
Son contrat de 8 matchs et 2 ans en option…
C’est comme en 2021. Il est stipulé dans mon contrat qu’en cas de descente je ne reste pas ! J’aurai failli à ma mission.
Les jeunes Canaris barrés par Kombouaré ?
J’ai fait jouer 10 jeunes en 2 ans et demi. Doucet, Achi, Zézé, Appuah, Merlin, Acapandié, MBemba, Manvelyan et Voisine… Sans compter les jeunes que l’on a vu à l'entraînement. Je suis un des entraîneurs qui a fait jouer le plus de jeunes du centre de formation. Que je ne discute pas avec les formateurs, c’est une chose mais j’ai commencé par la au Paris Saint Germain pendant 4 ans. Les jeunes font partie intégrante de l’effectif. Zézé n’était pas prêt quand je l’ai fait démarrer à Montpellier… Aujourd’hui il fait partie des joueurs importants de l’effectif.
A t-il regardé les matchs des Canaris cette saison ?
J’ai vu des matchs avec beaucoup plus de recul et de hauteur. Je suis amoureux de ce club. Je regarde la Ligue 1 que j’apprécie. Je n’ai pas regardé tous les matchs parce que je suis un zappeur fou. Je m’intéresse à ce que fait Nantes. J’habite toujours dans le coin. J’ai des amis qui vont au stade et qui vont voir les matchs.
Les leviers pour sortir de la zone rouge
Les résultats, l’efficacité, la confiance… Remettre les têtes à l’endroit. C’est un groupe en souffrance, en manque de confiance. Si je viens c’est que je suis persuadé que c’est jouable. C’est un groupe de qualité. Il faut multiplier les situations de jeu où les joueurs vont pouvoir reprendre confiance. Redevenir une équipe capable de créer du jeu et de marquer des buts. On a déjà une idée du dispositif que l’on va mettre en place. J’ai toujours dit que si on veut se maintenir en Ligue 1, il faut être fort chez soi.
Ses premiers mots à son groupe
Les joueurs doivent être conscients que je suis le 3e entraîneur de la saison. Ils sont un peu responsables de la situation. Ce sont leurs performances qui conduisent à cette valse des entraîneurs. Il faut se remettre en question et donc au boulot !
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