Toulouse FC, comme on se retrouve !

« “Ne pas se donner de limite“, c’était le slogan de Philippe Montanier (entraîneur du Toulouse FC) en début de saison. » se rappelle Patrick Desprez, suiveur des Violets. Avec 38 points en Ligue 1, l’objectif maintien semble acquis dès la 30e journée. Cerise sur le gâteau, Montanier pourrait ramener la Coupe de France sur la place du Capitole. Un événement pour un club qui n’a pas remporté la Coupe de France depuis 1957, seul titre majeur de l’histoire des Pitchouns. « Le Capitole est déjà aux couleurs du téfécé. Il y aura un écran géant qui rappellera les grands événements planétaires comme la Coupe du monde. On commence à sentir l’effervescence dans la ville et ça va monter crescendo. » Depuis son passage sous pavillon américain, le Téfécé ne cesse de progresser. « Tu pouvais logiquement être sceptique au moment de l’arrivée des américains, analyse Patrick Desprez. Au bout du compte, le bilan est positif. Barrage la première année, la montée en Ligue 1 la saison dernière et cette année le maintien et au moins finaliste de la Coupe de France. Tu t’inclines, tu dis bravo et tu en demandes encore. » 

van den Boomen, le détonateur 

Pour parvenir à se hisser jusqu’en finale, les Violets ont pu compter sur leur maître à jouer depuis 3 saisons, le néerlandais Branco van den Boomen. « C’est le dépositaire du jeu, résume Patrick Desprez. Quand il va, tout va ! Même quand il est un peu moins bien comme ces dernières semaines, il a toujours été décisif. Il excelle dans les coups de pied arrêtés. » Avec 6 buts et 12 passes décisives, il sera le danger numéro 1 pour les hommes d’Antoine Kombouaré. Le numéro 8 néerlandais forme un trio envié par beaucoup de clubs de Ligue 1 avec son compatriote Stijn Spierings et le voisin belge Brecht Dejaegere. « Ces trois-là sont très complémentaires. Spierings apporte de l’impact dans sa position de sentinelle et Dejaegere donne le tempo. C’est le métronome de cette équipe. Il fait le lien entre la défense et l’attaque. » Le pendant d’un trio Blas, Chirivella, Girotto s’ils étaient alignés ensemble. Il faudra également se méfier du trident offensif des joueurs du stadium. « Aboukhlal (10 buts, 5 passes) est un très bon joueur mais il pêche parfois par individualisme. Il a eu un peu de mal à redescendre sur terre après sa Coupe du monde disputée avec le Maroc. Ratao est un peu plus effacé en 2023. Dalinga (16 buts, 3 passes) est un vrai renard des surfaces, un peu à l’ancienne. Il peut être transparent pendant tout le match et marquer un but. » Il reste sept joueurs dans l’effectif du TFC (Dupé - Van Den Bomen - Healey - Dejaegere - Diarra - Anthony Rouault - Spierings) à avoir disputé les matchs de barrage face au FC Nantes en mai 2021.

L’esprit de revanche des toulousains

À l’issue de la rencontre, le président du Toulouse Football Club avait accusé Benoît Bastien de leur avoir « volé la montée en Ligue 1 ». Même si depuis tout semble aller pour le mieux du côté de la Ville rose, il y aura à n’en pas douter un petit sentiment de revanche le 29 avril prochain selon le journaliste à La Dépêche du Midi : « Les joueurs passent mais les supporters restent. C’est très récent. Cette main de Traoré reste en travers de la gorge de tout le monde. Tu ne comprends pas pourquoi l’arbitre ne va pas checker la VAR à défaut de siffler immédiatement. Les joueurs ne parleront pas de revanche même si inconsciemment il y a quelque chose. Ils discutent entre eux, et les nouveaux ont entendu parler de ce mauvais souvenir pour le club. Montanier pourra se servir de ça, c’est évident ! » Voila Antoine Kombouaré et ses hommes prévenus.