Yannick Bazin, la fin d’une ère
À l’aube de ses 40 ans, l’emblématique capitaine du Nantes Rezé Métropole tire sa révérence après plus de vingt ans à sillonner les parquets professionnels. Nouveau manager du Paris Volley, le natif fontenaisien garde tout de même un pied dans le sport qui a dicté sa vie. Portrait d’un sportif à la carrière aboutie.
Adolescent, Yannick Bazin se voit déjà bercé par le sport. Entre le volley et le football, le jeune garçon passe la plupart de son temps sur les terrains. Une passion en grande partie héritée de son père, alors président d’un club de volley en banlieue parisienne. Contraint de faire un choix, l’hésitation fut de courte durée. Il suit les traces de son paternel et se tourne naturellement vers le volley-ball. “J’étais sûrement plus talentueux au foot mais j’ai préféré continuer avec mes amis proches”. Le début d’une belle histoire.
Le coeur léger
D’Asnières à Paris en passant par Cambrai ou le Plessis Robinson, Yannick Bazin s’est imposé au fil des années dans le paysage du volley français. “Tout n’a pas toujours été simple mais je me suis accroché, bien aidé par ma force mentale. Aujourd’hui je ressens beaucoup de fierté”. Formé à Asnières-sur-Seine, le natif de Fontenay-aux-Roses plonge dans le grand bain dans son club formateur. Sous la houlette d'André Patin, il signe des débuts retentissants. Pour sa première année en professionnel, Yannick Bazin monte en première division et écrit le premier chapitre d’une carrière glorieuse. “On monte en pro A avec une équipe composée uniquement de potes sur le terrain. Même si ce n’est pas le plus reluisant sur un CV, ça reste très important à mes yeux. C’est un souvenir qui restera gravé à jamais”, se remémore-t-il.
Si Asnières a marqué le temps des potes pour Yannick, vient ensuite celui de prendre son envol. Après une saison passée à Cannes, Bazin rejoint son club de cœur, le Paris Volley. “Quand j’étais petit, mon père m'emmenait voir mon idole Alain Fabiani. J’ai également vu la victoire du Paris Volley en Ligue des Champions”. Si l'histoire est belle, la suite l’est aussi au sein du club de la capitale avec à la clé un titre de champion de France 2009. S’en suivra dans la foulée un titre de vice-champion d’Europe avec l’équipe de France. ”Peu de personnes croyaient en moi. C’était ma première sélection en équipe de France et j’ai réussi à montrer que j’étais capable de jouer à ce niveau”.
Après deux saisons au Paris Volley, Yannick Bazin s’envole pour Galatasaray. Après des passages à Tours, Cambrai ou encore Rennes, l’ex international pose ses bagages à Nantes. Son dernier voyage. Il y reste deux belles années et s'impose en tant que capitaine emblématique des BOYS. Si la défaite en demi-finale des playoffs face à Chaumont cette saison semble entacher une saison idyllique, le passeur nanto-rezéen finit sur une bonne note et conclut l’ultime chapitre d’une carrière aboutie.
Un renouveau… ou presque
Si Yannick Bazin a acté sa fin de carrière depuis le début de son contrat avec le NRMV, la suite est loin de l’effrayer. “J’ai préparé ma reconversion, je n’ai pas ce stress du sportif qui se demande : que vais-je faire désormais ?”. Nominé depuis le 23 mars dernier au poste de manager du Paris Volley, l’histoire avec le club de la capitale prend un nouveau départ. “Je ne me voyais pas quitter le volley. Je souhaite rendre ce que l’on m’a donné plus jeune. On me propose de faire grandir mon club de cœur, je ne peux pas refuser”. L’ objectif est clair : faire revenir le Paris Volley sur le devant de la scène française. Et si le métier d'entraîneur ne demeure pour le moment pas une priorité, l’idée reste dans un coin de sa tête. “J’ai commencé ma formation d'entraîneur. Cependant, une carrière d'entraîneur est très instable”. Après la casquette de joueur, Yannick Bazin endosse celle de manager à la conquête d'un nouveau défi.