FC Nantes - Angers SCO : une finale pour se maintenir
Samedi 3 juin, 21h, les supporters de la Beaujoire pousseront le FC Nantes pour battre le SCO d’Angers mais auront aussi un oeil sur leur téléphone pour suivre le résultat d’Auxerre. Si la tendance n’est pas favorable aux Nantais, il reste des raisons de croire au maintien des Canaris en Ligue 1. Focus sur le match le plus important de la saison de la Maison Jaune.
Le FC Nantes va-t-il se sauver à la dernière journée comme lors de la saison 2004-2005 et cette victoire 1-0 contre le FC Metz ? Si les espoirs des supporters s’amenuisent semaine après semaine, si le classement n’est pas en faveur des hommes de Pierre Aristouy, si la confiance n’est pas côté Jaune et Vert, il reste quelques arguments pour aspirer à se maintenir.
Un remake de 2005
« J’ai de très très bons souvenirs, c’est comme si c’était hier ! Des joueurs comme Nicolas Savinaud, Mickael Landreau ou Frédéric Da Rocha disent que le moment que l’on a vécu en 2005 sur cette fin de match et l’ambiance qu’il y avait c’était limite plus fort qu’un titre de champion », raconte Loïc Guillon, joueur de Nantes de 2003 à 2009.
Relégué avant la dernière journée, le FC Nantes de 2005 n’avait pas le destin entre ses mains, non plus. « On était parti aux Sables d’Olonne pour se couper du monde, des médias. On était concentré que sur ce match », se remémore l’ancien défenseur central des Jaune et Vert.
Battre le SCO pas suffisant
Une victoire obligatoire contre les voisins Angevins et espérer un nul ou une défaite d’Auxerre contre Lens. Voilà un constat bien plus facile à dire qu’à faire. Frédéric Lemasson, ancien joueur du SCO d’Angers et actuellement entraîneur des U16 R1 de l’USSA Vertou ne s’attend pas à une rencontre facile pour les Canaris : « Nantes affronte une équipe qui va jouer sans pression avec le désir de faire un dernier bon match », avant de poursuivre sur l’importance de ce week-end : « Les Nantais n’ont pas leur destin entre leurs pieds. Ils dépendent d’Auxerre qui est sur une meilleure dynamique avec un niveau de jeu plus élevé que Nantes. De plus, les Auxerrois jouent Lens qui n’a plus rien à jouer.»
Un discours similaire pour l’ancien Canari, Loïc Guillon qui affirme que les Nantais doivent se focaliser sur eux avant de penser à ce qu’il se passera en terre bourguignonne : « Il faut déjà gagner puis espérer derrière avoir une bonne nouvelle provenant d’Auxerre. Les joueurs ne peuvent compter que sur eux, il ne faut pas avoir de regret au bout des 90 minutes. »
Nantes - Angers, réellement un derby ?
Tous sont d’accord pour dire que Nantes - Angers n’est pas un derby historique. « C’est une équipe qui est à 45 minutes de route de Nantes. Angers à un moins long vécu en Ligue 1 que Rennes par exemple. C’est une rencontre pour déterminer la suprématie régionale », évoque Loïc Guillon qui est passé par les deux clubs.
Un sentiment partagé par Frédéric Lemasson qui a joué pour les deux clubs : « Je ne l’ai jamais perçu comme ça. C’est plus une affaire de supporters pour moi, par rapport à la suprématie régionale. »
Pierre Aristouy, l’entraîneur nantais a également abordé cette notion de derby entre les deux clubs voisins : « J’ai fait mes premiers pas à Nantes ça fait quasiment 30 ans, j’ai surtout entendu parlé d’une rivalité avec Rennes et Bordeaux, pas Angers. »
« Ça ne me plaît pas, ça ne sert à rien, ça ne fait que me chauffer un peu plus. »
Le match est dans les têtes depuis un long moment à Angers. Des déclarations d’avant match avec un seul objectif côté angevin : « On va essayer de les faire descendre avec nous si c’est possible », annonce Himad Abdelli, le milieu de terrain du SCO chez nos confrères du Courrier de l’Ouest.
Des déclarations qui n’ont pas plu à Pierre Aristouy qui l’a fait savoir lors de la conférence d’avant match : « Ça ne me plaît pas, ça ne sert à rien, ça ne fait que me chauffer un peu plus. »
Le match est lancé. Reste à savoir désormais si Nantes accompagnera les Angevins avec eux ou s’il laissera Angers descendre en Ligue 2, seul, comme un grand.