Jean-Charles Castelletto : « On a déçu beaucoup de monde »

Après la débâcle au Stade de France, les joueurs d’Antoine Kombouaré doivent relever la tête. Le Stade Brestois est en ligne de mire avec un match de la plus haute importance dans deux jours. L’ancien joueur de Brest, Jean-Charles Castelletto, a évoqué un sentiment de honte en conférence de presse à l’issue de la finale de Coupe de France.

May 1, 2023 - 16:28
May 1, 2023 - 16:42
Jean-Charles Castelletto : « On a déçu beaucoup de monde »

Comment redescendre sur terre après cette finale ?

On est déjà vite redescendu, surtout après une telle défaite. On avait beau refaire le match, on savait qu’on avait déçu beaucoup de monde. On n’a pas fait ce qu’il fallait, être menés 4/0 à la mi-temps ce n’est pas normal. Il manquait beaucoup de choses. A la fin du match on se demande pourquoi ça s’est passé comme ça, qu’est-ce qu’on a fait de mal individuellement. Avec un tel score, on pense à nos amis, notre famille, nos supporters, on les a tous déçus. Cela étant, il faut relativiser, il y a des choses plus graves dans la vie. Le but c’est de faire pérenniser le club et aller chercher le maintien.

 

Avez-vous eu une remise en question individuelle ?

Oui, clairement. Il faut qu’on se dise les choses, qu’on discute et qu’on aille de l’avant ensemble. Individuellement, sur ce match et cette saison, je pense qu’on peut tous faire mieux dans tous les compartiments du jeu : tactique, technique, physique et mental. Chacun doit aller chercher au fond de lui ce qui ne va pas pour que le groupe s’élève.

 

Est-ce que vous étiez moins enthousiaste que l’année dernière à l’idée de participer à une finale de Coupe de France ?

On a un maintien à aller chercher, c’est notre priorité. En plus, on est dans une période difficile donc c’est difficile de venir enthousiaste au Stade de France. Si on avait pris le même score en l’étant, on nous l’aurait aussi reproché. On essaye d’être concentré et de faire ce qu’il faut. Cette fois-ci, ça n’a pas marché.

 

Vous êtes maintenant dans une petite compétition à 4 équipes comme le dit votre coach, avez-vous eu l’impression d’avoir perdu des points précieux contre l'ESTAC et l'AJ Auxerre ?

Pas forcément. On a eu cette volonté d’aller chercher un score, on a réussi à prendre un point contre Monaco et Troyes avec cette mentalité. On ne lâche jamais rien, surtout devant notre public. Cette finale, on l’a lâchée. 

 

Vous n’avez pas eu de réaction lors de cette finale, comment l’expliquez-vous ?

C’est une finale, on prend 2/0 au bout de 15 minutes. On prend un coup sur la tête. On sait que nos familles et des supporters ont payé leur déplacement, on ne veut plus revivre ça. On a honte. Cette force qu’on a d’habitude pour revenir n’est jamais venue. On va oublier cette finale et aller de l’avant. Il faut se révolter, on a pris une grosse gifle, il faut se réveiller. 

 

Trouvez-vous que le FC Nantes était faible face au TFC ?

On a été face à une équipe avec des automatismes qui arrivaient à se trouver les yeux fermés. On a joué contre des équipes beaucoup plus fortes que nous durant la saison et pourtant, on a su rivaliser avec eux. Pour cette finale, on s’est vu trop beau. On avait un plan en tête et ça n’a pas marché. On pensait que l’équipe de Toulouse serait moins forte, on s’est trompé. On aurait dû faire différemment, mais on ne va pas refaire le match et penser aux prochains matchs. 

 

Comment vit le groupe en ce moment ?

C’est un groupe qui vit bien, il n’y a pas de tensions entre nous. Il faut que chacun prenne chez soi un plus qu’il va donner à l’équipe. Les personnes qui parlent moins, doivent parler un peu plus. C’est ça qui va aider le groupe à avancer, il faut qu’on se dise les choses. 

Paul Sabio Journaliste passionné de sport spécialisé dans le tennis, le football et le volley-ball.