Les Canaris arrachent un point précieux face à Nice

Mené à deux reprises, le FC Nantes a trouvé les ressources pour arracher le point du match nul face à une très belle équipe de Nice. Les Canaris gardent leurs distances avec le premier relégable.

Mar 12, 2023 - 17:42
Mar 13, 2023 - 00:29
Les Canaris arrachent un point précieux face à Nice
Crédit photo : Julien Bouguerra

Dans un stade de la Beaujoire particulièrement bien garni avec plus de 30.000 personnes, la première alerte pour les Nantais intervient avec une frappe niçoise de Bouanani détournée en corner par Lafont. Sur le corner qui suit, l’OGC Nice ouvre le score par Terem Moffi qui ne laisse aucune chance au portier des Canaris en plaçant une tête hors de portée (0-1). Le quinzième but de l’attaquant Nigérian cette saison et peut-être le joueur le plus dangeureux côté niçois. Les hommes d’Antoine Kombouaré laissent trop d’espaces aux azuréens qui occupent les 25 derniers mètres nantais avec trop de facilité. Nice obtient un coup-franc aux abords de la surface qu’Alban Lafont capte sans danger (26’). La rapidité des Niçois met les partenaires de Fabien Centonze en difficulté et Moutassamy est le premier joueur averti suite à une faute sur Bouanani. 

Cinq minutes de folie

Sur une vilaine semelle de Bard sur Centonze qui aurait pu lui valoir un carton rouge, Nantes égalise sur un magnifique coup-franc de Blas qui trouve la tête victorieuse de Sissoko (1-1) à la demi-heure de jeu. Dans la foulée, Centonze encore lui obtient un pénalty après avoir pris le meilleur sur son adversaire qui est obligé de commettre l’irréparable. Ludovic Blas s’exécute mais voit sa frappe repoussée par la barre transversale (35’). Le match n’est plus du tout le même. Le FCN continue de pousser mais la frappe de Moutoussamy passe largement à côté (41’). Les deux équipes regagnent les vestiaires sur ce score de parité mais Nantes peut nourrir des regrets avec ce pénalty manqué. 

La deuxième période débute par une première occasion pour Nice avec une reprise de Barkley consécutive à une remise de Bar (48’). Barkley encore lui déclenche une frappe qui passe de peu à côté (52’). Les niçois obtiennent un coup-franc frappé par Barkley qui n’inquiète pas Lafont (58’). Nice se procure une énorme occasion par Moffi qui s’infiltre dans la surface de réparation, profite d’un cafouillage dans la défense des Canaris qui a du mal à écarter le danger. Le ballon finit sa course sur la barre transversale (63’). Juste après, Boudaoui voit sa frappe ricocher avec le poteau gauche de Lafont (64’). Antoine Kombouaré apporte du sang neuf dans le secteur offensif avec les entrées de Mollet et Mohamed (65’).

Le coaching gagnant de Kombouaré

La défense nantaise plie une seconde fois à la 70’ et voit Ndayishimiye redonner l’avantage aux siens. Ce dernier profite d’un très bon travail de Moffi qui élimine Girotto pour servir Ndayishimiye qui d’une frappe au sol vient tromper Lafont (1-2). Les coéquipiers de Nicolas Pallois n’ont quasiment pas inquiété Schmeichel dans cette deuxième période mais il suffit d’une occasion pour permettre aux Canaris d’égaliser. Un centre parfait de Joao Victor trouve la tête de Mohamed qui d’une tête puissante égalise (2-2). Le coaching d’Antoine Kombouaré s’avère décisif. Le FC Nantes arrache un point qui comptera dans la lutte pour le maintien face à une belle formation niçoise, et met un terme à une série de trois défaites de rang.

Un homme dans le match : Fabien Centonze

Omniprésent dans son couloir gauche, Fabien Centonze fait toujours autant preuve de régularité et l’unanimité depuis son arrivée sur les bords de l’Erdre. L’ancien joueur du FC Metz est à l’origine du coup-franc amenant l’égalisation et du pénalty. Juste techniquement, il s’est montré généreux avec plusieurs interventions qui auraient pu créer le danger dans la défense nantaise.

Réactions des entraîneurs

Antoine Kombouaré (entraîneur du FC Nantes)

"On a montré beaucoup de caractère parce qu'être menés contre cette équipe de Nice, il fallait de la personnalité. Il fallait stopper l'hémoragie. De la qualité aussi parce que pour marquer des buts, il faut bien jouer. Il faut féliciter les joueurs pour n'avoir jamais rien lâché et c'est une récompense pour ce formidable public. Il y a beaucoup de choses qu'on doit corriger, je n'ai pas aimé qu'on soit menés au score. La marque de fabrique de cette équipe, c'est qu'elle ne lâche jamais mais on s'est fait peur aujourd'hui. Ca a été tiré par les cheveux, dans la difficulté, dans la souffrance parfois. On a profité des espaces qu'ils nous ont laissés et c'est un match qui doit nous servir d'avertissement. Il faut bien se caler qu'on joue le maintien. Ce n'est pas une place qui est convenable, on doit faire beaucoup mieux. Et si on veut retourner au stade de France, il faut montrer un autre visage. Au bout de cinq minutes, tu te dis que ça va être très compliqué. Il faut corriger ces entames de match qui te mettent en difficulté. Si on veut être efficaces offensivement, il faut l'être défensivement. C'était uj peu désordonné en fin de match parce qu'on voulait marquer ce troisième but. Revenir à 2-2, c'est bien payé. Quand tu ne peux pas gagner, il faut être capable de prendre un point. Sur Mohamed, ce sont des choix sportifs. Il y a des joueurs qui sont devant lui comme Ganago et Delort. Je lui ai dis de ne pas lâcher même s'il ne débute pas les matchs. Je préfère cette situation où il rentre et marque. J'ai confiance en lui."

Didier Digard (entraîneur de l'OGC Nice)

"On a fait ce qu'on voulait faire, à aucun moment on ne s'est sentis en danger. J'ai un groupe qui a répondu de façon exceptionnelle, qui a été au-dessus de son adversaire. C'est dur à avaler. On ne peut pas se renier, on a coeur d'attaquer le plus possible, dès qu'on a la possibilité de faire mal à l'adversaire. C'est sûrement aussi de ma faute mais ça me plait de voir mon équipe avec cet état d'esprit et cet allant. On veut absolument faire le break, c'est assez frustrant d'autant qu'on fait vraiment une très belle partie avec une maîtrise totale de l'adversaire. On doit assumer les erreurs mais je ne veux pas laisser de place au doute."

Lionel Schneider