Changer d’entraîneur à la fin de saison : n’est-il pas trop tard ?
Antoine Kombouaré et le FC Nantes c’est fini. La Maison Jaune a pris la décision de changer d’entraîneur à quatre journées de la fin du championnat. Pierre Aristouy, l’entraîneur des U19 débarque avec Oswaldo Vizcarrondo son homologue en D2 Féminine en adjoint. Une solution en interne pour sauver un club au bord du gouffre qui n’a plus gagné en championnat depuis le 12 février.
Faire un changement d’entraîneur si tard dans la saison, est-ce une bonne ou une mauvaise idée ? 17e et premier relégable, le FC Nantes n’a plus le choix et doit remporter des matchs pour espérer obtenir un maintien bien mal engagé.
Provoquer un électrochoc
Il reste quatre rencontres, quatre finales pour décrocher la dernière place pour se maintenir en Ligue 1. Un changement d’entraîneur permet à un groupe d’entendre un nouveau discours, d’apporter une nouvelle philosophie et donc un nouvel élan à un effectif qui plonge match après match dans les bas-fonds du championnat. Cette saison, des changements d’entraîneurs ont permis à des clubs de respirer ou de sombrer.
Michel Der Zakarian, entraîneur de Montpellier depuis le match contre Brest a permis au club de la Paillade de connaître un second souffle. Sept victoires, deux nuls et trois défaites sur les douze derniers matchs, un bilan qui permet au club de l’Hérault de se sortir d’une situation mal embarquée début février.
Provoquer un électrochoc n’arrive pas toujours. Troyes en a fait l’expérience. Patrick Kisnorbo, l’entraîneur australien est arrivé dans à l’ESTAC après la coupe du Monde. Avec une entrée en matière encourageante avec un nul et une victoire, la dure réalité à rattraper le promu troyen. Treize défaites et trois nuls sur les seize derniers matchs et un club qui va de nouveau faire l’ascenseur entre la Ligue 1 et la Ligue 2.
Une solution en interne, facilité ou réussite ?
Rolland Courbis, Jocelyn Gourvennec ou encore Stéphane Ziani étaient pressentis en cas de départ de Kombouaré, mais peu de personne auraient misé sur Pierre Aristouy à la tête des Canaris pour cette fin de saison.
Une solution en interne qui laisse émettre des hypothèses sur la difficulté que le club a dû rencontrer pour trouver un nouvel entraîneur. Quel coach peut rejoindre un club au bord de l’implosion ? Avec une direction qui n’est pas réputée pour son entente conjointe avec ses entraîneurs, la tâche s’annonçait compliquée.
La décision en interne est la solution de la facilité, avec un entraîneur qui connaît déjà le club, les joueurs, le temps d’adaptation est réduit surtout quand le temps est compté comme pour le FC Nantes.
Une solution qui a marché cette saison. Le Scornet à Strasbourg, deux victoires, un nul, une défaite sur ces quatre premiers matchs, Didier Digard à Nice avec une série de douze matchs sans défaite quand il a pris l’équipe. Des exemples qui montrent que la décision en interne peut être une réussite.
Le duo Aristouy - Vizcarrondo (adjoint) devra vite prendre ses marques et insuffler une nouvelle dynamique pour un groupe au bord du gouffre ces dernières semaines. Première étape de la mission maintien dimanche 14 mai, 15h, à Toulouse.
