Pierre Aristouy : « L’équipe a couru 10 km de plus que sur les matchs précédents »
Après des premiers jours où Pierre Aristouy a dû composer dans l’urgence, cette deuxième semaine pleine à la tête des Canaris a permis au Montois de prendre ses repères. Il entend imposer sa patte et « revenir à l’essentiel : les joueurs, le système, le terrain et l’animation. » Pour sa première à la Beaujoire, contre Montpellier, le néo-coach des Canaris se sait attendu.
Fatigue physique après 50 matchs ?
Sur le match de Toulouse, l’équipe a parcouru 10 km de plus que sur les matchs précédents. C’est quasiment un joueur en plus {…} Je parlais de certitude mentale, les joueurs font 10km en plus dans le même état physique que la semaine précédente. Ce n’est pas en une semaine que l’on a changé leur état physique… C’est donc qu’ils ont été puisés plus qu’ils ne pouvaient. Ça explique la fin de match très compliquée. L’équipe était dans une démarche athlétique plus que d’une démarche de construction de jeu. Contre Toulouse, nous avons passé trop de temps à récupérer le ballon. Les séquences de récupération étaient trop longues. Des courses monotones mais qui fatiguent. Il faut que ça soit plus énergique et plus intense. Ça va nous permettre d’être plus frais pour mieux utiliser le ballon. Il faut être plus entreprenant.
Le point glané à Toulouse
Je pense que c’était important mentalement de repartir avec un point de Toulouse. Tout le monde a conscience que c’était dans la douleur. Cela génère moins de morosité, plus d’entrain, plus de dynamisme… Il faut que ça se traduise sur le terrain.
L’association Blas-Mollet
Je pars du principe que Blas et Mollet sont deux excellents joueurs de foot… Je ne vois aucune raison qu’ils ne se comprennent pas sur un terrain. Il faut que les cadres techniques de l’équipe soient performants. Alban va nous permettre de ne pas perdre de points mais c’est à eux de nous permettre d’en gagner.
Quel discours adopter en pareille situation ?
Jouer un match en tenant compte essentiellement de l’enjeu, cela vous donne des éclairs de motivation. Mais au moindre grain de sable, tout risque de s’effondrer. Évoquer la dangerosité de perdre un match peut avoir un effet pervers. Je parle de jeu. Raynald Denoueix disait le jeu avant l’enjeu. À notre époque alors que l’on s’apprêtait à jouer notre maintien face au Havre (2000) il n’avait pas changé son discours. Je ne changerai pas de cap non plus.
Optimiste pour le maintien ?
Je ne suis pas exagérément optimiste comme veulent l’être trop d’observateur en pensant que Auxerre va perdre contre Paris et Lens. J’aimerais jouer le match d’Angers en ayant toutes les cartes entre les mains. Nous n’avons que 6 victoires en 35 journées. Il en faut 2 sur 3… Le ratio n’est pas le même.
Soutenu au sein du club ?
Oui quand même. Je vais voir mes collègues de la formation tous les jours. On parle des jeunes et de la situation des pros. Comment va le groupe ? Comment se passent les séances ? Il y a à la fois du soutien et de l’attente…
La première à la Beaujoire
J’ai hâte d’y être. La Beaujoire peut-être extraordinaire comme sévère. À nous de la rendre extraordinaire. Les supporters ont toujours été là. L’initiative doit venir de nous.