2^e plus mauvaise attaque avec seulement 2 tirs cadrés par match mais 5^e meilleure défense derrière les grosses écuries du championnat (PSG, OL, OM, Lens) après 7 rencontres, le FC Nantes peine à se lancer en ce début de saison. Après 3 matchs nuls aux scénarios différents, difficile de connaître l’étendu de l’impact de Luis Castro sur son effectif. Après une remontada contre Rennes avec une grosse deuxième mi-temps, une belle performance contre Toulouse sans parvenir à empêcher l’égalisation des Violets puis un score nul et vierge contre Brest où les Canaris ont subi pendant la majorité de la rencontre les assauts bretons, les Canaris pointent à la 15^e place avec une seule victoire. En ayant rencontré 3 adversaires européens, les Nantais peuvent se plaindre d’un calendrier compliqué mais les oppositions contre des équipes de leur championnat (Toulouse, Brest) n’ont pas été si convaincantes. Les hommes de Luis Castro semblent surtout être en manque d’inspiration offensive comme l’explique le coach portugais après Brest : « On doit faire mieux dans les 30 derniers mètres. On a l’opportunité de faire des frappes à certains moments mais on n’ose pas. On doit être plus agressifs dans la surface adverse ». Un sentiment partagé par Junior Mwanga : « On a été solide défensivement mais offensivement on a pêché avec beaucoup de mauvais choix ». Orphelin de Moses Simon sur lequel l’attaque nantaise se reposait beaucoup ces dernières années, Anthony Lopes souligne un syndrome lié à l’ailier nigérian « On a des joueurs capables de faire la différence individuelle mais on ne doit pas attendre qu’un joueur fasse un exploit pour aller marquer »

La remontada contre Rennes en référence

Pourtant le message général est à la patience et si le coach nantais répète qu’il faudra du temps pour mettre en place son plan, ses paroles sont partagées par ses joueurs qui restent soudés. Junior Mwanga parle d’une équipe qui avance « étapes par étapes » lorsque le portier portugais expose la progression de ses coéquipiers depuis le début de saison : « Sur nos sorties de balle, on dégage beaucoup moins. On met en place des schémas de jeu en repartant de derrière. On aimerait concrétiser nos actions quand on créé du jeu mais on contrôle un peu plus nos matchs. On est plus posé. Il y a de la matière pour évoluer mais je pense qu’on est sur la bonne voie ».  Si tactiquement la solution n’a pas été trouvée, le groupe semble uni et le match nul obtenu face à Rennes dans les dernières secondes a été vécu comme une victoire. Une deuxième mi-temps que Junior Mwanga espère « fondatrice. On a montré quelque chose de beau et tout le stade l’a ressenti. On doit s’appuyer là-dessus pour progresser en tant qu’équipe. On était agressifs défensivement et offensivement. On est allé chercher haut, ce qui a permis au bloc de monter pour étouffer l’adversaire et dominer ». Si les Canaris n’ont pas reproduit la performance observée pendant 45 minutes dans le derby, les Nantais peuvent au moins se targuer d’avoir un exemple à suivre pour la suite de la saison.

Des joueurs polyvalents

Bien que l’effectif ait été largement remodelé cet été, Luis Castro peut compter sur une carte maitresse pour essayer d’aller chercher des résultats : la polyvalence de ses joueurs. Avec plusieurs cadres (Leroux, Mwanga, Abline) capables d’évoluer à plusieurs postes, le coach portugais a le choix pour son Onze. A chaque endroit sur le terrain, l’entraîneur nantais a plusieurs solutions à des niveaux équivalents. En tout, ce sont 19 joueurs qui ont déjà disputé au moins 4 rencontres. Une diversité de choix que le Portugais apprécie : « Ce qui est bien avec le fait d’avoir des joueurs intelligents, c’est qu’ils comprennent plus qu’un poste. Junior a fait un bon match contre Rennes à deux postes. Louis Leroux aussi. On voulait prendre plus de risque donc on a mis Junior en défense, qui est un joueur plus offensif. Leroux l’est plus que Cozza dans le couloir. On finit même avec Dehmaine Tabibou en tant que latéral gauche ». Des profils différents qui permettent au coach de s’adapter à chaque adversaire et situation de match. Polyvalence et concurrence, l’une des clés pour obtenir de meilleurs résultats à l’avenir ?

Thibault Marchand