Les Neptunes de Nantes boivent à la fontaine de jouvence
Sylvain Quinquis est le guide idoine pour une équipe dont la moyenne d’âge a considérablement diminué, dans une division Elite que certaines ont connu déjà la saison passée. Nora Legrand et Salomé Landais sont deux symboles de ce renouveau.

Avoir su conserver les forces vives
Meilleure centrale 2025 en M21, capitaine de l’équipe de France Jeunes : Nora Legrand a non seulement été un élément phare de l’Elite lors de la saison passée, mais également de ce début de saison dans l’antichambre de la Première division. « Cela fait maintenant trois ans que je m’entraîne avec les pros et double les rencontres avec l’équipe du centre de formation. C’était clairement un accomplissement pour moi que de signer pro ici ! Bien sûr qu’avec le remue-ménage de cet été, la question s’est posée… Mais je suis tellement bien ici, sur et en dehors du terrain. Pouvoir continuer à évoluer dans ce cadre permet de m’épanouir. Je le vois comme une superbe passerelle pour mon début de carrière et il y a surtout une véritable fierté que de pouvoir m’inscrire dans ce challenge de remontée avec, cette fois-ci, de nouvelles responsabilités. » Aux côtés de ses acolytes Davaï et Jund, mais également des pros Chameaux ou Vidaller, les Neptunes ont réussi à préserver une certaine continuité.
« Nous apparaissons comme des prétendantes »
« On travaille dur et ça c’est très satisfaisant, car même si on sent qu’il y a encore beaucoup de choses qui ne sont pas au point, on fait tout et on met tout en œuvre pour que ce soit le cas, assure la centrale et néo-Neptunes Salomé Landais. Je pense que tout le monde est d’accord sur le fait que l’ambiance est vraiment excellente. J’ai hâte maintenant que l’on avance dans la saison et que l’on puisse prouver encore plus sur le terrain. »
La transfuge du Rennes EC, comme toutes ses jeunes coéquipières, sait que le chemin de la remontée est long. « Cette Élite ne propose pas les mêmes codes » que l’étage au-dessus, constate-t-elle. « Il ne faudra rien laisser au hasard dans cette division. Il faut s’adapter, perpétuellement. Les effectifs sont très changeants, parfois une seule joueuse suffit à changer la donne. Alors oui, nous apparaissons comme des prétendantes, avec un groupe homogène sportivement. Mais je garde en tête Saint-Dié l’an dernier et leur saison d’accession : pas de faux-pas, mentalement hyper régulières. Et au final, c’est cette équipe qui a tenu jusqu’au bout. »
Un engouement inchangé et nourrissant
Les ambiances folles de Mangin, Nora Legrand y a goûté avec parcimonie, par le passé. Salomé Landais, elle, la nouvelle venue, l’a découverte dès la première journée ! « Pour moi, c’est vraiment tout nouveau de pouvoir évoluer dans une salle pleine avec autant d’engagement et autant de soutien. Je n’avais jamais connu ça et c’est vraiment quelque chose d’extraordinaire. Même si je savais que c’était comme ça à Nantes, de pouvoir le vivre sur le terrain en portant les couleurs du club, c’est vraiment autre chose. » « En réserve, les matches d’Élite se jouaient devant 50 personnes… et là près de 2.000 sont attendues pour chaque match, lance avec bonheur Legrand. Nos administratifs font un boulot de dingue, nous, on apprend à se connaître de mieux en mieux et dans une ambiance de travail extra au quotidien. » Et s’adapter aussi, pour le staff, à un rythme différent pour ses jeunes filles encore plongées dans les études.
Le double projet, un axe fort pour les plus jeunes
Sylvain Quinquis a dû lui aussi s’adapter à un groupe de jeunes femmes plus forcément concentrées uniquement sur le volley : le planning des entraînements est un casse-tête, au gré des études et des emplois du temps différents, et les temps de repos. Car le tandem « sport de haut niveau et études » reste au cœur de cette saison un peu particulière. Tout juste bachelière, Salomé Landais (18 ans en novembre) en est l’incarnation : « Le choix a été finalement assez simple. J’étais déjà eu contact en sélection jeune avec Sylvain Quinquis et je connaissais les filles de ma génération. C’est juste génial pour moi aussi de pouvoir m’entraîner plus et dans des bonnes conditions par rapport à ma scolarité. Je suis en faculté d’Histoire et j’ai vraiment un équilibre qui s’est mis en place entre l’Université et le volley, en le priorisant sans avoir à complètement laisser de côté cette partie essentielle que sont mes études. Être ici est vraiment le meilleur choix que je pouvais faire. Et puis je ne suis pas loin de ma famille et de mes amis ! »
Gaëlle Louis