De retour après un an en Croatie, tu gardes des choses positives de cette expérience ?

Oui, parce que j’ai découvert un nouveau championnat, une nouvelle façon de travailler. J’ai eu un coach espagnol qui avait une autre vision du futsal. Ça m’a permis de prendre de l’expérience. Je devais communiquer en anglais. C’est une autre culture. Je garde des choses très positives de là-bas. Sportivement, je me blesse alors que je commençais à être en forme et à faire de bonnes performances.

Qu’est-ce qui t’a fait revenir cette saison ?

Je suis en Géorgie avec l’Equipe de France. Je faisais mon retour en sélection parce que j’avais été écarté avec ma blessure. Finalement, des raisons familiales m’ont fait quitter le rassemblement et je suis reparti en France. Je devais être présent en France. Le club de Nantes et Fabrice Gacougnolle voulaient me voir revenir. En parlant avec le coach, ça s’est fait facilement. Le but, c’était de retrouver ma famille et d’être proche d’eux. De base, je n’avais pas forcément prévu de revenir mais le coach m’a parlé du projet à Nantes. Je connais sa façon de travailler, le staff, le président. C’était simple.

« Le recrutement a été fait pour gagner des titres et redorer le blason de Nantes »

Que penses-tu du projet du NMF cette saison et pour la suite ?

C’est un projet cohérent. Après une année décevante pour le club, ils avaient envie de renouveau et de repartir sur un élan avec des objectifs concrets et solides : renouer avec les play-offs et gagner la coupe de France. Le but c’était aussi de renouer avec les victoires pour en amener le plus possible au public. Le recrutement a été fait pour gagner des titres et redorer le blason de Nantes : les deux gardiens espagnols, Diego Napoles, Otmane Khelif, Thiago Silva Santos et mon retour. Tout est en place pour redevenir l’une des meilleures équipes du championnat.

« Le fait d’être parti et de revenir, ça donne un nouvel élan »

A 30 ans, tu reviens avec un autre rôle au NMF, plus accompagnateur ?

Je discute beaucoup avec Fabrice. J’étais capitaine avant mon départ. Le fait de partir 1 an, ça m’a fait du bien. Je prodigue plus de conseils à mes coéquipiers. Je montre l’exemple. Je parle plus. Le fait d’être parti et de revenir, ça donne un nouvel élan. J’ai le même rôle qu’avant mais je suis plus ouvert.

Avec un but victorieux à la dernière minute du match face à Avion avant de marquer face à Kingersheim et Toulouse, on peut dire que tu as bien réussi ton retour. Ça te permet de bien reprendre en confiance ?

C’est un bon retour. Après, même sans ça, j’ai toujours confiance sur le terrain. Ça fait longtemps que je joue ici. Je sais que je suis important. La confiance est retransmise par le staff, le joueur et mon expérience. Avoir marqué, c’est la bonne histoire. Sur les autres matchs, je vais monter tranquillement en puissance pour aider l’équipe.

« A la Copa das Naçoes, on s’est pris une claque »

Sur tes performances avec les Bleus, tu sors d’une 4^e place en Copa das Naçoes, comment vois-tu ce résultat ?

A la Copa das Naçoes, on s’est pris une claque qui va nous faire du bien pour l’Euro. On se retrouvait après la trêve estivale. On a recommencé à retravailler ensemble, à créer du lien. Peut-être qu’on s’est senti trop beau. On ne l’a pas forcément prise au sérieux. On perd sur des détails. Ça permet de se remettre en question individuellement et collectivement.

« Il y a un sentiment de déjà-vu. »

C’est une nouvelle 4^e place après le mondial l’an passé, quel est le sentiment qui prime ?

En discutant avec Francis Lokoka, il avait un sentiment de déjà-vu. Ce n’est pas la même compétition mais on a raté une deuxième occasion de prendre une médaille, de jouer le Brésil en finale. Ça fait deux fois qu’on les regarde prendre le titre des tribunes. On est dégouté. Ça nous rappelle que ce n’est pas parce qu’on est 4^e mondial que c’est facile. On pourra se reconcentrer et faire une auto critique.

« L’équipe de France a gagné son respect »

Avec votre grosse campagne de qualification (5 victoires et 1 nul en 6 matchs. +32 de différence, 41 buts marqués, meilleure attaque de tous les groupes), vous allez être attendus à l’Euro en janvier…

Oui, c’est sûr. L’équipe de France a gagné son respect. Avant, on pouvait être critiqué. Les autres équipes nous prenaient de haut. Grâce à notre coupe du monde et nos résultats depuis, on s’est fait respecter et ça se voit. Les équipes nous observent et nous analysent. Ils savent qu’on ne sera pas facile à battre.

Vois-tu certains de tes coéquipiers au NMF êtres sélectionnés pour la compétition ?

Dans l’équipe, Mickaël de Sa Andrade est international et très performant en ce moment en club. Il peut y être et il le sait. Hamouja Soukouna est jeune mais a déjà été appelé. En ce moment, il est aussi en forme. Même autour de notre équipe, il y a des joueurs qui peuvent prétendre à aller à cet Euro. Ca permet au Nantes Métropole Futsal d’avoir des objectifs individuels et de pousser l’équipe au plus haut niveau.

Propos recueillis par Thibault Marchand