Corsaires de Nantes : Sylvain Roy : « Une équipe intense, solidaire et ambitieuse »

De retour neuf ans après avoir porté le blason nantais ! Désormais fort d’une solide expérience en Ligue Magnus, notamment avec les Pionniers de Chamonix en qualité d’assistant, mais également en équipe de France féminines et U20 masculine en tant que responsable de la cellule vidéo, Sylvain Roy a lancé la préparation pour 2025-2026.

Sep 29, 2025 - 11:02
Sep 11, 2025 - 14:21
Corsaires de Nantes : Sylvain Roy : « Une équipe intense, solidaire et ambitieuse »

Vous avez pris en main fin août un groupe remanié. Comment avez-vous senti joueurs pour ces premiers jours de vie en commun ?

Sylvain Roy : Comme c’est souvent le cas dans ces périodes de reprise, tout le monde est heureux de reprendre, de se retrouver sur la glace. Mais je dois avouer que j’ai vraiment ressenti une très bonne énergie au sein de ce groupe. On a eu l’occasion de faire également tous les tests physiques avec Louis Boucherit (ndlr : ancien défenseur des Corsaires durant le passage de Leroy). Je viens de récupérer les résultats et l’ensemble est vraiment assez homogène : il n’y a personne à la traîne ! Tout le monde à la forme et ça, c’est déjà une excellente nouvelle !

 

Vous évoquez une ambiance au beau fixe pour ce début de préparation. Prendre les rênes d’un effectif, constitué en amont de votre arrivée est pourtant très particulier !

En effet, l’équipe était faite à 70% quand je suis arrivé. Dans cette semaine de reprise, j’ai trouvé que l’ambiance était très studieuse, qu’ils se challengent déjà pas mal sur la glace : ça matche bien entre eux ! Alors, bien sûr, le révélateur sera la compétition, mais cela se passe plutôt bien entre nouveaux et anciens.

 

« Continuer à laisser la porte ouverte aux jeunes »

 

Quelle sera d’ailleurs la constitution de ce groupe professionnel ?

Je vais avoir à disposition 23 joueurs dont deux moins de 20 ans qui nous accompagnent sur toute la prépa. D’ailleurs, on va continuer à laisser la porte ouverte aux jeunes du hockey mineur nantais qui travaillent extrêmement bien (lire par ailleurs). Je suis vraiment très content de retrouver trois des jeunes que j’ai entraînés dans ce groupe pro désormais. Nantes a toujours voulu tendre vers cela et soigne sa formation. Alors pouvoir conserver ou retrouver des joueurs formés au club est une véritable satisfaction. 

 

Après cette première découverte, comment pourriez-vous décrire votre équipe ?

L’exercice n’est pas simple, car j’ai encore beaucoup à découvrir d’eux… Et eux de moi (rire) ! J’ai envie de dire intense : la majorité des joueurs sont des hommes de caractère, et j’adore ce genre d’équipe, qui s’exprime avec fougue. Solidaire également : humainement, c’est déjà beaucoup de positif qui ressort et j’espère le voir de façon encore plus forte dans l’adversité. Et enfin, ambitieuse : nous débutons un nouveau projet, sur le plan structurel, avec la société, la construction de la nouvelle tribune, et tout le monde souhaite bien figurer, afin de rendre le tableau le plus beau possible.

 

« Un championnat où il n’existe pas de petites équipes »

 

Vous évoquez les travaux du Petit Port, qui vont vous obliger à vous rabattre sur la patinoire de Rezé pour les entraînements, et vous éloigner de votre chaudron jusqu’à mi-novembre en championnat…

On l’avait clairement annoncé aux joueurs. La patinoire de Rezé est certes à une tout autre échelle de celle que nous pouvons avoir à Nantes mais, en toute honnêteté, cela a été une excellente surprise : nous sommes très contents de la qualité de l’outil. J’avoue que je n’avais pas un souvenir obligatoirement rutilant, car lorsque j’ai quitté la cité des ducs, la patinoire n’était vraiment pas dans un état prompt à la pratique du sport de performance. Et honnêtement, ce qu’ils y ont fait est super bien avec un très bon réaménagement et une optimisation du lieu. Alors bien sûr, on attend impatiemment notre retour chez nous, au Petit-Port, mais on ne se plaint pas car on peut vraiment travailler dans de bonnes conditions. Par exemple, nous disposons - et c’est un véritable atout au regard de notre équipement pour notre discipline - un lieu pour stocker tout le matériel.

 

Quel regard, portez-vous sur cette D1, véritable division expérimentale pour les formations rêvant de Magnus et dont la densité ne cesse d’augmenter ?

C’est exactement ça : elle ne cesse de progresser… Et le professionnalisme avec. C’est un championnat où il n’existe pas de petites équipes, où pour prendre les points, il faut se battre absolument tous les week-ends. J’ai l’impression que les coaches doivent dire ça tous les ans mais c’est une réalité ! C’est pour ça que le souhait du manager François Dusseau a été vraiment de garder un noyau dur d’anciens qui ont l’expérience et les connaissances, afin d’emmener dans leur sillage des joueurs en pleine éclosion, mais qui vont avoir besoin de se faire les dents.

Propos recueillis par Gaelle Louis

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