Corsaires de Nantes : Sylvain Roy revient en confiance dans le navire Corsaires
Alors qu’on lui avait proposé à la fin de la saison 2017 de reprendre l’équipe de D1, le technicien bisontin avait souhaité s’aguerrir avant d’accepter pareil challenge. C’est désormais fait grâce à des expériences ayant forgé et confirmé sa vision du coaching, qu’il espère voir rapidement prendre forme auprès du groupe nantais.

Bien que huit saisons se soient écoulées, vous n’arrivez pas totalement en terre inconnue !
Sylvain Roy : C’est vrai, je vais recroiser quelques têtes que je connais ! Et puis, la ville, la patinoire : même s’il y a eu beaucoup de changements depuis mon départ en 2017, avec des évolutions, des travaux en cours, un passage en société et de nouveaux dirigeants, je ne plonge pas totalement dans l’inconnu !
A Chambéry, en Magnus, ces deux dernières saisons, avez-vous pu suivre le parcours des Nantais et les épreuves auxquelles les Corsaires ont dû faire face ?
Évidemment… C’est un petit monde, tout se sait dans le hockey… La volonté pour sauver le club a été très forte, et on voit que cela repart sur de nouvelles bases qui semblent promptes à construire. Même si pas mal de clubs en D1 ne sont pas encore en SAS et parviennent à performer, cela coule de source de passer ce cap. Cela fait partie du cahier des charges de Magnus. C’est essentiel, je trouve, pour en premier lieu protéger les sections de hockey mineur afin que, s’il y a un souci avec l’équipe première, ce ne soit pas toute une salve de licenciés qui se retrouve sans club. Et puis, les partenaires apprécient généralement d’avoir en référence une entité propre lorsqu’ils s’investissent auprès d’une équipe professionnelle.
« Savoir s’ancrer dans la régularité »
Vous évoquez passage en société, les améliorations faites également au Petit Port : lors de vos discussions, ce sont différents aspects qui ont pesé dans la balance que de constater une nouvelle solidité à Nantes ?
J’ai en effet beaucoup échangé avec François Dusseau et très rapidement, l’enjeu principal, à savoir s’ancrer dans la régularité, a confirmé les différents choix pris par les dirigeants. Pour ce qui est de la patinoire, même si je pense qu’à Nantes, on reste limité en capacité d’accueil d’un public extrêmement fidèle et de plus en plus nombreux. Cela va surtout permettre de proposer aux partenaires des offres variées et attractives, un pilier essentiel pour l’évolution de l’équipe. Je suis ravi d’ailleurs, de retrouver cette ambiance nantaise, avec cette tribune pleine.
L’envie d’offrir un beau spectacle… et plus de victoires à domicile est donc un axe fort pour lancer les futurs débats !
Complètement ! On a une phase régulière qui compte 30 matchs, c’est un véritable petit marathon ! On sait que si les résultats seront là rapidement, on se stabilisera. J’ai eu avant mes vacances tous les joueurs au téléphone et tous ont clairement ciblé le manque de régularité et les victoires trop rares à la maison. Si on peut engranger devant notre public des résultats positifs, on va gagner en sérénité et dans le travail, et dans l’approche de la compétition tous les week-ends. C’est aussi envoyer un signe fort aux adversaires qui vont se dire qu’il est compliqué de venir s’imposer chez nous !
« J’arrive avec plus de convictions et de confiance »
En se début juin, la dernière recrue a été annoncée. Quelle part avez-vous pu prendre dans ce recrutement ?
Quand je me suis engagé, une grande partie de l’équipe avait déjà été choisie. C’est toujours dur d’apporter sa touche à un groupe déjà constitué, mais l’essentiel est de pouvoir créer du lien. C’est vraiment ce que je souhaite dans mon coaching, moi qui, en tant que joueur, ai été terriblement frustré sur ce point (rire). À mon époque, les coaches nous demandaient juste d’être de bons soldats et d’appliquer ce qui était écrit sur le tableau. Je pense qu’aujourd’hui, avec la génération actuelle, ça ne peut pas fonctionner. Je crois profondément à la capacité d’un groupe de joueurs à travailler ensemble, à ce qu’ils soient proactifs afin de donner l’essence même de leurs qualités individuelles comme collectives.
Finalement, le Sylvain Roy, qui pose de nouveau ses valises au Petit Port, reste très proche de celui qu’il avait quitté la cité des ducs en 2017 ?
Profondément, oui. On m’avait proposé de reprendre la D1 à l’époque (ndlr : il était alors en charge de la formation et avait pris de façon intérimaire les rênes à deux reprises), je ne me sentais pas assez armé. Si ma philosophie autour du hockey n’a absolument pas changé, mon expérience à Gap auprès des équipes jeunes, mais également en D1 et en Magnus font que j’arrive avec plus de convictions et de confiance en qualité de head coach.
.
LES DATES A RETENIR
Début du camp d’entraînement le 1er septembre
Premier match officiel le 27 septembre en Coupe de France
Première journée de championnat de D1 le 4 octobre