Gaël Robert, coach assistant du NHF : « Jusqu’à fin mai, la vigilance sera le maître-mot »

May 13, 2025 - 16:08
May 9, 2025 - 12:38
Gaël Robert, coach assistant du NHF : « Jusqu’à fin mai, la vigilance sera le maître-mot »

Le retour à la compétition après cette dernière trêve internationale s’est fait pour vous avec un énorme bloc à anticiper. La coupure était nécessaire ?

Gaël Robert, assistant coach du NHF : Ce début 2025 a vraiment été long… On était sur le pont juste après Noël et on avait enchaîné depuis. C’est pour cela qu’on a vraiment laissé du temps aux filles pour se régénérer afin d’avoir les batteries pleines, que ce soit au niveau du physique et du mental. On a un groupe jeune et maintenant, elles se savent attendues. Se retrouver en mars dans un costume du leader qui n’était pas taillé pour nous à la base apporte fatalement un peu de pression en plus.

Votre groupe est réduit en nombre et en expérience, mais les trois clubs sur le podium ont connu un coup de mou…

Complètement. Même si, pour notre part, notre match complètement raté au Pouzin (31-17) m’empêche encore parfois de dormir la nuit (sourire), on voit que les équipes avec de gros projets ont vu leur rendement diminuer, témoignant de la difficulté et de la densité de cette division. Je pense évidemment à Clermont qui pourtant coche beaucoup de cases avec un très beau budget et un projet d’avenir, mais qui est hors course puisque non VAP. Quant au leader havrais, on l’a vu se prendre les pieds dans le tapis (32-32) contre Bergerac, 11e ! De toute façon, jusqu’à fin mai, la vigilance sera le maître-mot, puisqu’y compris en bas de classement, la bataille fait rage.

Formateur dans l’âme, vous portez un regard spécifique sur les très jeunes joueuses qui ont dû ces derniers mois, apprendre vitesse Grand V… Ce qui est plus facile à dire qu’à faire. Avant le sprint final, comment considérez-vous leur évolution ?

C’est frustrant, parce que nous n’avons pas le temps de travailler comme nous devrions le faire, afin de permettre une progression plus sereine, moins dans l’urgence… On a beau expliquer souvent la nécessité d’être en capacité de tuer les matchs, d’éviter des départs parfois un peu diesel, pouvoir trouver l’équilibre entre ne pas cramer nos cadres et lancer les jeunes sans que cela mette le résultat en péril est un équilibre très compliqué à trouver. Mais de toute façon, puisque nous avons un effectif très réduit, c’est le serpent qui se mord la queue. Et puis, on sait très bien que les adversaires, à la moindre faille montrée de notre part, s’y engouffreront.

Propos recueillis par Gaëlle Louis

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