D2 : Nantes Handball Féminin (NHF) : Le printemps n’a pas fleuri comme espéré pour le NHF
Les défaites contre Le Havre et Clermont-Ferrand ont probablement annihilé tout espoir de retour dans l’élite pour les Nantaises. Un triste scénario, se jouant à très peu, et laissant de nombreuses questions en suspens pour la suite des événements.

Pas de temps des fleurs pour les Roses, la peur a pris le dessus sur la volonté. Cela avait commencé comme une immense surprise, pas un retour hivernal tonitruant les mettant même en première place du championnat de Deuxième division. Puis arriva à grand pas le fameux bloc que tous et toutes savaient décisif : Besançon, Le Havre à la maison (après un match nul en Normandie) et un déplacement dans l’antre auvergnat.
Un printemps plein de bourgeons, en somme, ne demandant qu’à éclore. Certes, ils avaient pris un petit coup de gel avec un non-match inexplicable en Ardèche (31-17) chez une équipe du Pouzin jouant sa peau et la vendant très chèrement (revenue à la 7e place !). Reste que le rebond contre Bergerac et la confirmation au retour de trêve à Besançon semblaient avoir remis les têtes dans le droit chemin…
Pascal Gentil : « On n’a pas le droit d’arrêter d’y croire »
Les soixante minutes ultra denses face au Havre et ce cruel dénouement d’une défaite d’un but (24-25) dans les larmes avait toutefois clairement sonné Ahanda et ses coéquipières. « Pour la première fois cette saison, j’ai vu les joueuses en pleurs à la fin du match. Elles ont très mal vécu ce résultat », explique avec empathie Camille Comte, évidemment touché par ces quelques secondes anéantissant près d’une heure d’impeccables efforts malgré la résistance havraise. « Quand tu subis un hold-up, c’est la plus grosse frustration que tu peux vivre en tant que sportif, soupirait le technicien nantais. La pièce tombe au final du mauvais côté… À la fin, qu’est-ce que l’on peut faire ? Faire l’arrêt en plus, mettre le denier ballon fond… Au niveau du coaching, j’ai essayé de réfléchir à commun gérer une fin de match aussi serrée mais j’avoue que là, il y a un facteur chance qui n’était pas pour nous. »
Lui qui espérait que ses joueuses soient en capacité de réaliser en une poignée de jours le « chemin mental à faire » pour limiter la casse et continuer de regarder vers le haut en s’imposant en Auvergne n’a pas vu son souhait exaucé. Au grand désarroi du président nantais Pascal Gentil : « Autant face au Havre, il y a de la déception sur le scénario, et cette défaite d’un petit but tellement frustrante, autant là, c’est la colère qui prime ! On mène 12 à 16 à la 47’, on voit bien que les Clermontoises sont à la rue, et derrière le temps mort, on enchaîne les ratés. »
Ce raté auvergnat devrait écarter définitivement les Nantaises de la première place, unique ticket possible pour la Ligue Butagaz Energie, même si cela reste « encore mathématiquement possible. On n’a pas le droit d’arrêter d’y croire. » Il faudra que le HAC réalise 2 faux pas sur ses 3 dernières rencontres à disputer et envisager un sans-faute nantais sur les 4 journées restantes…
Beaucoup de « si » pour ce NHF déjà tourmenté par la course aux partenaires et la nécessité de pouvoir présenter un dossier suffisamment solide à la DNCG mi -mai afin de pourvoir, a minima, se représenter la rentrée prochaine à la porte de cette D2F. Si certains végétaux font le bonheur des jardins en restant à floraison tardive, le plus triste serait que ce projet nantais pourrisse sur pied.
Gaëlle Louis