Nantes Basket Hermine (NBH) : Charles Paillette : « Construire une histoire avec les partenaires »
Arrivé à l’automne en qualité de directeur opérationnel, passé par la Ligue Nationale de Basket ou les JSA Bordeaux, le trentenaire rejoint le projet de développement du NBH avec optimisme et une volonté d’ancrage encore plus fort dans le territoire.

Tous les clubs de la Ligue nationale de basket, y compris le Nantes Basket Hermine, ont pu vous croiser durant vos 10 années passées à la LNB !
Charles Paillette : Après mon stage de Master à la Ligue, j’y ai en effet passé 10 ans, de 2007 à 2017 ! J’étais principalement attaché au service sportif de la Ligue, où sont constitués les calendriers, les schémas de compétition, avec en parallèle, beaucoup d’évènementiel, et, notamment, le retour du Trophée du Futur est, un projet que j’avais adoré : le camp LNB à l’INSEP.
Vous avez également eu occasion de faire un véritable tour de France lors du Plan grandes salles espéré pour le Basket !
Il y avait deux facettes où je voulais évoluer et justement, ce plan de modernisation des salles, étalé sur presque quatre ans, a été très intéressant. Au final, seule la Co’Met d’Orléans est sortie, comme salle, mais je me souviens avoir eu des discussions autour de la Trocardière (sourire). C’est vraiment le projet qui m’a le plus appris. Nous avons eu également notre cheval de bataille : la mise en place du Label Club. Avoir à échanger avec tous les clubs au sujet des salles, cela a permis la constitution d’un super réseau.
En quittant la LNB et Paris, vous vous êtes un temps éloigné de la belle Orange… Mais elle vous vite rattrapé !
En effet, j’avais besoin d’une coupure Basket et puis, finalement, j’ai ouvert une franchise Hoops Factory qui a malheureusement été complètement stoppée dans son développement et sa fréquentation par le Covid. Bien que douloureuse car ce finissant mal, cela a été une expérience géniale… Qui m’a fait aussi me poser des questions. J’arrivais à un stade où faire un bilan de compétences a été éclairant car je cherchais un métier polyvalent. Puis l’offre du Nantes Basket Hermine est arrivée et j’ai remis le doigt dans la machine (rire) !
Vous êtes donc à Nantes depuis octobre, vous débarquez dans un environnement plus que chaotique avec des résultats sportifs catastrophiques !
On peut difficilement mieux définir le tout puisque je suis arrivé deux jours après le licenciement de Laurent Pluvy, suivi de tous les chambardements : trouver un nouveau coach à l’équipe première, plusieurs joueurs changés… De mon passé dans le milieu, je connaissais pour le plan sportif Antoine (Michon, directeur sportif actuel) et la secrétaire Corinne Chenechaud, car elle était mon contact direct.
Quels sont les axes vous ayant attiré sur le poste ?
On ne présente plus le terreau basket local, le potentiel et la structure du club. J’ai vraiment pu constater que ces dernières années, un énorme boulot avaient été réalisé à tous les étages. La Trocardière a fait changer les choses, c’est certain. Il est impératif de scinder les missions des structures sportive et opérationnelle. Et là, c’est ma partie (sourire) !
Afin de limiter, aussi les mauvaises surprises comme cette saison ?
A Nantes, la volonté est de ne plus faire le yo-yo, avoir des personnes identifiées. Cela veut dire aussi être capable d’avancer dans le bon sens au niveau du budget, de se stabiliser au classement, d’avoir des jeunes performants ce qui est bien parti (lire par ailleurs). En somme, être cohérent. Et notamment, pour ce qui est du choix de prolonger Rémy Valin (lire par ailleurs), je pense que l’on ne se trompe pas trop. C’est quelqu’un qui sait faire, avec des moyens réduits, d’excellentes choses.
Maintenant que vous avez pris la mesure de l’outil Trocardière, quelles sont les pistes qui vous semblent les plus intéressantes pour son développement ?
Si nous en sommes les seuls résidents aujourd’hui, je sais que cela n’a pas été le cas jusqu’à la saison précédente. Cela ouvre donc une nouvelle fenêtre de tir pour aller chercher de nouveaux bénéfices. J’ai en tête l’exemple de Rouen qui avec la Kindarena a vu une opportunité de développer ses revenus, générant, plus de 1 million grâce à de l’évènementiel et de l’organisation de séminaires.
A nous de nous diversifier sur ce point, dans nos recherches de partenaires également afin de construire une histoire avec eux, une réelle plus-value. Même si cela représente un gros chantier, je suis optimiste ! A nous d’y aller !
Propos recueillis par Gaëlle Louis