Saforelle Power 6 : Monique Bernard, présidente des Neptunes de Nantes : « Leur capacité à perpétuellement rebondir m’a vraiment épatée ! »
Vous avez vécu la der de la saison à Mangin avec la finale aller. Quel a été votre état d’esprit, vous qui vivez depuis neuf mois sur des montagnes russes?
Monique Bernard : Ça a été beaucoup de stress, car on a vraiment cru que ça allait passer, mais, malgré la défaite, que d’émotions ! L'émotion d’avoir vu les filles faire un grand match aller, et également l’émotion du réel au revoir à leur public de deux éléments emblématiques de l’équipe depuis deux ans : César Hernandez et Amandine Giardino. J’avais eu l’occasion d’en parler avec eux et il y avait une énorme déception, notamment après le dernier match de play-offs contre Mulhouse. Ça ne pouvait pas être le départ définitif de Mangin, ça ne pouvait pas finir comme ça, il fallait le faire avec les honneurs. Et cela a été le cas.
Arrivez-vous à prendre la mesure de vos exploits sportifs de la saison, le combat continuant aussi hors terrain pour le club ?
Ce dont nous avons tous conscience, c’est que c’est vraiment fou. Les saisons de volleyball sont tellement concentrées, il faut gérer tellement de choses très rapidement, parfois, en ayant des informations en amont, d’autres au compte-gouttes… Et, pour les play-offs, tout à la dernière minute (rire) ! On est à peine remis de la précédente, des évènements de juillet, que nous voilà arrivés en mai, avec ce constat ahurissant d’avoir fait trois finales. Et je ne vais pas mentir : on était tous lors de la préparation dans l’état d’esprit, que ce ne serait jamais possible d’égaler ce que nous avions réalisé la saison dernière, qu’il fallait être raisonnable…
« On savait l’équipe moins complète, moins expérimentée. Et pourtant, elles ont su aller chercher au fur et à mesure le même niveau de performance. »
Vous aviez conscience d’avoir moins d’armes sur le terrain cette année ?
Bien sûr ! On savait l’équipe moins complète, moins expérimentée. Et pourtant, elles ont su aller chercher au fur et à mesure le même niveau de performance. Et au-delà de ça, c’est leur capacité à perpétuellement, rebondir qui m’a vraiment épatée ! Ce n’est pas pour l’hyper exposition que les partenaires viennent chez nous, on le sait bien. Ils viennent pour nos valeurs, pour mettre leur pierre à l’édifice du sport au féminin. Alors on se doit un retour du terrain. Ils ont vu les filles se battre, aller au bout d'elles-mêmes, offrir une qualité de volley exceptionnelle.
Propos recueillis par Gaëlle Louis
