Stade Nantais : Florian Plu met de l’huile dans le moteur nantais

Le préparateur physique des Éléphants est l’un des maillons essentiels dans les multiples adaptations à réaliser dans une saison. Son job : avoir toujours un coup d’avance, et d’ores et déjà préparer la suite pour un groupe tourné vers les phases finales.

Mar 26, 2025 - 15:20
Mar 26, 2025 - 16:09
Stade Nantais : Florian Plu met de l’huile  dans le moteur nantais

Il est le « Monsieur Plu » de la bande. Plus de course, plus de musculation, plus de surveillance, plus de prévention. Le manager général nantais Florent Bonnefoy ne transigeait pas sur la nécessité d’accueillir au sein du staff les compétences de Florian Plu. Un préparateur physique dont il a pu partager le parcours lors des sept saisons vannetaises de ce dernier (trois années avec l’équipe fanion puis quatre années en charge de la préparation physique avec les Espoirs ainsi que sur la réathlétisation des joueurs pros).

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« Ils ont su rapidement se mettre au niveau de la division »

Loin d’être une découverte, prendre la direction du boulevard des Anglais a plutôt été un retour à la maison ! Présent à Laporte de 2014 à 2016, lorsque le club évoluait en Fédérale 2, y ajoutant depuis un diplôme de préparation physique spécifique rugby, Florent Plu fait dans le détail, dans l’exigence et le haut niveau de performance.

Une philosophie essentielle depuis une arrivée en Nationale 2 où, justement, la balance penche régulièrement en faveur des plus pointilleux dans tous les domaines… Toujours équipés des gilets GPS aux entraînements, les joueurs sont fliqués, décortiqués, analysés sous toutes les coutures. Le staff a pu notamment mesurer l’augmentation de l’intensité avec la Fédérale 1 et les progrès de sa troupe ! « Quand Florent m’a donné les chiffres, j’avais pu constater que l’évolution physiologique des joueurs avait fait un bond de 30% par rapport à l’exercice 2023-2024 ! Là, il y a encore une amélioration de 10%, ce qui est énorme, cumulé à celle réalisée juste une saison avant ! Bien sûr que c’est une division où cela tape plus fort, où il faut se protéger plus avec un travail physique adapté, concède Florian. On l’avait vu sur les matches aller et en particulier contre cette équipe orléanaise : il ne nous manquait pas grand-chose. Oui, les Orléanais sont plus costauds mais la différence ne se fait pas là-dessus et encore moins sur les capacités techniques, poursuit le prépa’. Mais eux concrétisent les actions, sans douter. Le vrai paramètre qui diffère n’est pas dans un impact physique ou du QI rugby : cela tient principalement pour moi d’une dimension mentale. Ce qui est vraiment intéressant, c’est que nos joueurs ont su rapidement se mettre au niveau de la division. »

« Modifier l’ordre de marche en vue des phases finales »

En restant dans le wagon accroché aux locomotives Rennes et Orléans (lire par ailleurs), les Eléphants ont démontré que même dans la tempête des blessures, les ressources n’ont pas manqué. Très attentifs avec les kinés sur les phases de récupération, Florent Plu constate que les duels sont de mieux en mieux digérés. Mais sa vision se doit d’aller plus loin, afin de se projeter sur le mois d’avril… et même, déjà, la saison prochaine. « On est sur la bonne voie pour les phases finales, on se doit donc de modifier l’ordre de marche, travailler pour maintenir un peu plus longtemps le pic d’activité maximale. L’infirmerie se vide progressivement et ceux qui sont revenus ces dernières semaines affichent une bonne forme. Cela permet de gagner en sérénité car on retrouve des options et la dernière trêve arrive au bon moment pour continuer à récupérer des joueurs. On travaille notamment de nouvelles choses offensivement. » Et être d’attaque pour faire durer le plaisir.

Gaëlle Louis

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