Neptunes de Nantes : Léna Chameaux met de l’huile dans les rouages nantais
Garante du jeu nantais depuis la blessure de Powell, c’est avec caractère et une belle régularité que l’ancienne Quimpéroise a posé ses marques avec efficacité.

Elle sourit lorsqu’on évoque sa discrétion en dehors du terrain, elle qui se prête pourtant si naturellement aux interviews, sans fard. Et évidemment, encore plus lorsqu’il faut des moments aussi heureux que celui d’une qualification en Coupe de France : « Quand le dernier ballon touche le sol et nous donne le point de la victoire, je ressens des frissons dans tout le corps. C’est indescriptible !, souriait la passeuse Léna Chameaux. On valide bien sûr une place en finale, pour le club qui est tenant de la Coupe, on l’obtient de façon collective et devant notre public. Cela me tenait d’autant plus à cœur que l’on voulait le faire aussi pour emmener avec nous Jelena (Delic) et Ella (Powell) à Chartres (sourire). »
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A l’écoute, capable de driver, on pense assez rapidement à l’image de la main de fer dans le gant de velours. Une personnalité qui fait l’unanimité, y compris auprès des plus jeunes lancées elles aussi dans le grand bain par la force des blessures. « On a beaucoup de chance d’être entourées et de bénéficier de joueuses expérimentées et toujours prêtes à nous apporter, comme notre capitaine ou, directement sur mon poste, Léna, se réjouit Lilou Mossan, entrée dans le groupe pro. Cela permet d’apprendre plus vite, elle sait me dire quand je fais les mauvais choix… et les bons ! »
« Cette finale, dans ma carrière, est une grande première »
Tournée vers les autres, Léna Chameaux l’est naturellement de par sa position. Comme amener des solutions pour ses coéquipières. Excellente serveuse, l’œil aiguisé pour placer lorsque l’opportunité est là le ballon où il faut pour un point tout en délicatesse, la palette de cette joueuse de caractère gagne en nouvelles nuances et s’inscrit complètement dans l’esprit Neptunes.
« C’est notre philosophie et à chaque fois que je rentre, j’espère apporter une nouvelle dynamique. Quand ça fonctionne, que je revois des sourires sur le terrain, je suis heureuse de voir que les filles sont embarquées dans une vague qui leur sort la tête de l’eau. On s’exprime pleinement dans la joie collective et je suis d’accord avec César : quand on déconnecte un peu de cette énergie commune et communicative, cela peut devenir compliqué dans cette Saforelle Power Ligue ultra concurrentielle. »
Le championnat et ses affres reste adouci par une épopée en Coupe dévorée, redonnant l’énergie nécessaire à un moteur qui, parfois privé de carburant, trouve toujours une réserve dans les moments clés.
En témoigne la réaction seulement quelques jours après la gifle reçue par Venelles en championnat et la brillante qualification face à cette même équipe pour une finale. « J’y pense quand on mène dans le quatrième et qu’elles recollent progressivement au score. Amandine a vraiment dû temporiser et avoir les bons mots, donner les instructions, pour que l’on reste focus jusqu'à la fin. Pour ma part, le plus gros du stress avait été évacué en rejouant tout un match contre Quimper et là, dès les premiers ballons, je me suis sentie sereine, admet-elle. Mais ce n’est pas un accomplissement car ce n’est pas terminé. Maintenant, cette finale, dans ma carrière, est une grande première La réaction du public a été merveilleuse ! De voir comme nos supporters ont pu être atteints par notre volonté, notre joie d’y arriver ensemble, c’est un moteur fantastique ! On en revient toujours au collectif, au fait que chacune apporte à ce groupe. »
Gaëlle Louis