D1 : Corsaires de Nantes : Cédric Custosse : « On est les survivants de dernière minute »

En s’imposant sur la glace chambérienne, les Nantais n’avaient fait que la moitié du chemin de la dernière chance pour espérer glaner sur le fil la dernière place qualificative pour les play-offs. Caen s’imposant au détriment de Valenciennes, le concurrent direct des Corsaires lors de l’ultime journée, les play-offs ont finalement ouvert leurs portes et tout redevient possible. Retour sur une phase régulière inédite avec le capitaine des Corsaires.

Mar 14, 2025 - 10:09
Mar 13, 2025 - 10:53
D1 : Corsaires de Nantes : Cédric Custosse : « On est les survivants de dernière minute »
Le capitaine s'exprime sur la saison atypique des Corsaires

Une qualification aux play-offs par un trou de souris

Il aura fallu attendre la dernière seconde du match de Caen contre Valenciennes pour véritablement savoir si nos Corsaires étaient dans les 12. En effet, la victoire à Chambéry (5-3, chez le 10e, déjà qualifié) ne suffisait pas, les Corsaires, à la traîne toute la saison, étaient dépendants du résultat des Nordistes. « Ce qui fait que l’on n’a pas du tout explosé de joie, à la fin de la rencontre, mais on s’est tous rué vers un membre du staff pour savoir si de l’autre côté, c’était fini ! Et honnêtement, je pense sans vouloir parler pour toute l’équipe que, quand même, avant la satisfaction, le premier sentiment a été du soulagement. On s’est dit que tous les efforts, toutes les difficultés surmontées, ne l’ont pas été pour rien. »

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La récompense d’un groupe resté solidaire

Un premier challenge de relevé après, il ne faut pas l’oublier, une entame de saison vraiment compliquée. Des points de pénalité, l’arrivée d’un coach, la veille du premier déplacement : jamais le navire Corsaires n’a su voguer sur des eaux calmes depuis l’été 2024. « En effet, ça a été compliqué toute l’année, on s’est retrouvé à alterner le bon et le moins bon… mais on n’a jamais abandonné ! Ce coup alternatif, je pense honnêtement qu’il n’est pas lié qu’à un remaniement profond de l’équipe, un effectif certes restreint, mais plutôt au fait que nous ayons beaucoup douté de nos capacités. Notre grande chance dans tout cela, c’est qu’à aucun moment on a jeté l’éponge. C’est vrai qu’en tant que cadre, on essaye vraiment d’amener des choses en dehors de la glace, et ce que je vois, c’est que nous sommes une équipe jeune qui a beaucoup appris. » 

Un club qui a continué à croire en ses joueurs

Avec ce vestiaire solaire et capable de trouver de la force en son sein, Alex Stein a su se montrer patient et croire perpétuellement en les capacités de sa troupe. Absolument tous conscients des difficultés connues par leur club, le capitaine salue le sérieux de l’équipe hôte du Petit-Port. « Il n’y a pas eu de risque financier de pris, ce qui a fatalement impacté le recrutement. Mais le message était clair dès le début, comme à la reprise : 2025, ce sont avec les joueurs présents qu’il fallait aller chercher les objectifs. Et pourtant, j’ai le souvenir de la grosse gifle, reçue par Morzine (4-1), la valise prise à Brest (6-1). On redémarre derrière sans se démobiliser, on se reconcentre, on retourne au travail. Mais surtout, on a appris à gérer les émotions. C’est beaucoup de découvertes pour pas mal de joueurs qui ne connaissent pas le championnat, d’autres qui débarquent et sont vraiment très jeunes. Quand je vois l’intégration d’un Donovan Costa, issu de la formation qui, après avoir un peu balbutié son hockey à Neuilly, nous sort deux derniers matchs incroyables, où la progression d’un Thomas Dogémont… Cela fait aussi partie des grandes satisfactions. »

Et maintenant, on remet les compteurs à zéro !

En s’étant préparés du mieux possible pour cette dernière bataille, les Corsaires ont fait parler leurs arguments afin de faire taire ceux des Chambériens. Mais les Normands (3es, qui disputaient une dernière journée sans aucun enjeu) se retrouvaient juges de paix… « Les gars de Caen, on les connaît tellement bien, on a pour certains des amis là-bas… Reste qu’on ne s’est envoyé aucun message, on a vraiment laissé les choses se faire et je leur suis extrêmement reconnaissant d’avoir joué le jeu à fond ! Nous sommes des survivants de dernière minute pour ces play-offs, mais désormais, cette phase régulière est terminée : on doit la laisser derrière nous. De même qu’il faut bien se souvenir que désormais, à chaque match contre Meudon, on repartira à 0-0.  On peut prendre 6 buts sur le premier match… et gagner 1-0 derrière, cela restera une victoire chacun. Le seul impératif sera d’avoir envie d’aller au-delà de la douleur et de la peur. »

Gaëlle Louis

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