HBC Nantes : André Wenkegheu, poussée de croissance XXL
Lancé dans la fosse aux lions de la Ligue des Champions le 4 décembre dernier à la XXL en se voyant titularisé face à Kielce, le résident du centre de formation nantais a vécu une folle soirée devant plus de 10.000 supporters qui ont appris à le connaître.
Acte I : réaliser les entraînements avec les pros. Acte II : se tenir prêt, des blessures affectant fortement l’effectif. Acte III : entrer sur le parquet de la XXL en position de titulaire au poste en défense. Vous avez suivi ? Rapide, non ? C’est pourtant le scenario qu’a connu le jeune (21 ans) pivot nantais André Wenkegheu face aux Polonais de Kielce, catapulté en défense centrale, secteur décimé par les absences de ses patrons Thibaud Briet et Matej Gaber, mais également de Romain Lagarde. « Déjà, la veille je me disais qu’il fallait que je me prépare à potentiellement jouer et quand le matin, j’ai vu que Romain (Lagarde) ne serait pas apte, je me suis dit que le moment était venu. J’avais déjà pu découvrir cette salle XXL, face à Montpellier », se souvient le Francilien. « Mais cette fois être sur le terrain pour performer, devant ce public… ce n’est que du kiff (sourire) ! »
Une opportunité « comme ça n’arrive pas 500 fois dans une carrière », mais cela allait évidemment demander une prise de conscience et de responsabilisation bien au-delà de ce qui lui avait été demandé jusqu’ici. « Il y a toujours un peu de pression. Mais ce n’est que de la pression positive. Cela m’a galvanisé afin de performer, sur le secteur défensif notamment. J’en sors grandi. Ce sont des expériences qui font grandir. J’espère en avoir d’autres. »
« Je pense que j’aurais pu apporter encore plus »
Ce qui est déjà acté, c’est que le « minot » de la bande a tenu bon durant soixante minutes. Le message de Grégory Cojean avait été clair : « Il m’a dit d’être agressif, de montrer que j’en voulais plus que tout le monde et de profiter. Je fais encore des erreurs et la route est longue. Je suis content quand même d’avoir pu assurer, à ce moment-là, sur 60 minutes. Il y a encore pas mal de petites erreurs, Greg, me l’a dit à la mi-temps. Je suis mitigé, je pense que j’aurais pu apporter encore plus sur certaines actions, emmener plus les autres avec moi. Maintenant, je reste satisfait d’avoir pu mettre de l’intensité. »
Ces coéquipiers, eux, ont su l’encadrer, heureux également de voir que dans une réorganisation express avant ce match de Ligue des Champions face à un concurrent direct, la jeune garde se montrait à l’écoute et capable d’aider. « On avait des absences qui pesaient lourd en défense alors on s’est tous battus, à l’image d’André qui a fait du bon taf », assurait Noam Léopold après la production encourageante du jeune pivot, notamment face à l’ancien de la maison Théo Monar. « On savait que ce serait un match différent avec cette défense centrale sans ses patrons. Maintenant, dans des situations un peu extraordinaires, on voit des joueurs dans l’obligation de faire un pas en avant, d’assumer, comme André », confirmait Ian Tarafetta. Il y a toujours des choses positives à ressortir. »
Et même si parfois les poussées de croissance sont subites, elles aident à attraper des objectifs plus haut.
Gaëlle Louis
