Neptunes de Nantes : Désormais, place au sans-faute pour regarder plus haut
Deuxièmes à 4 points des leaders quimpéroises, les Neptunes ont lancé décembre avec, déjà, de bonnes résolutions ressemblant fort à un challenge : celui de devoir réaliser un sans-faute. Et surtout corriger des erreurs leur ayant coûté trop cher jusque-là.
Un revers cinglant à Valenciennes, une der de phase régulière tout aussi douloureuse face au leader Quimper : les Neptunes sont tombées de leur piédestal. Deux défaites sèches qui rendent fatalement les ambitions d’accession bien plus compliquées sportivement. « J’espère vraiment que ces contre-performances n’ont pas été un manque de réalisme… Peut-être a-t-on trop minimisé qu’à un moment, on allait nous rentrer dedans », s’inquiétait Sylvain Quinquis, qui pourtant voit sa troupe chaque semaine travailler avec investissement et sérieux. « Le set perdu à Rennes, alors le seul jusqu’à ce déplacement dans le Nord, avait généré une révolte et une reprise en main immédiate qui avait eu pour effet de relancer complètement les filles et restait mon match référence dans l’attitude. Cela a rendu ce match contre Valenciennes encore plus incompréhensible. Car cette fois-ci, c’est un type de référence dont je me serai bien passé, à savoir la compilation de tout ce qu’il ne faut pas faire. Il n’y a eu, que cela soit individuellement ou collectivement aucune étincelle de réaction guerrière… »
Une Glynn dépendance
Les Neptunes n’ont plus droit à l’erreur mais doivent, surtout, exploiter tous leurs atouts… ce dont elles ne manquent pas ! Pourtant, au-delà d’un collectif devant gagner en régularité afin de pouvoir être à la hauteur des ambitions, ce sont des performances individuelles à la hausse qui seront nécessaires afin de sortir d’une Glynn dependance évidente lors des dernières confrontations… « On a douloureusement constaté que lorsque Sarah (Glynn, R./A., CAN) ne proposait pas le même rendement, personne ne savait prendre le relais, regrette Quinquis. On a besoin de toutes, je l’ai toujours dit. Contre Quimper, on perd contre plus fort que nous. Cette équipe a une force indéniable : sa régularité et elles savent faire ce qu’il faut, ensemble, patiemment. Elles te grignotent, t’usent, entrent dans les têtes… et tu craques. Si elles continuent comme cela, cela va être très compliqué de les rattraper. »
Reprise le 10 janvier à Clamart
Quatre points de retard au classement pour les Nantaises, une pointue annoncée comme recrue majeure, Aurélia Ebatombo, en rechute de blessure, mais Sylvain Quinquis ne se retranchera derrière aucune excuse. « On ne peut pas revenir sur le match, donc c’est à nous de nous accrocher pour conserver la deuxième place jusqu’à ce que nous disputions le match retour là-bas (le 7 mars 2026). Et cela commence par gagner contre Balma et Calais afin de reprendre un peu de confiance et refermer 2025 correctement avant la trêve (ndlr : reprise le 10 janvier à Clamart). »
Mission accomplie, la déception du match perdu face à Quimper ayant été efficacement effacée chez la lanterne rouge toulousaine, même si, « pour un jeune groupe, la gestion émotionnelle n’est pas ce qu’il y a de plus facile. J’aurais aimé que l’on prenne encore plus de plaisir, qu’il n’y ait pas ce ressenti de frustration lorsqu’une action échoue », glissait le technicien nantais après Balma. « Il fallait remettre les têtes à l’endroit, ça a été dur à encaisser. On a beaucoup parlé dans le vestiaire sur l’importance de reconstruire une dynamique et d’évoluer dans notre jeu offensif en apportant plus de variété. »
Une formule redoutable pour la montée
Nantes ne pourra plus s’autoriser le moindre raté jusqu’à la fin des playoffs, la formule ne laissant plus aucune place aux erreurs de cap… Bien que nommées playoffs, les conditions d’accession de cette Élite féminine comportent une formule au règlement différente de la Saforelle Power6. Les cinq premières équipes au classement en fin de phase régulière se retrouveront dans un mini-championnat… chacun conservant ses points acquis.
Autant dire que les Neptunes n’ont pas d’autres choix que de remporter, non seulement, tous leurs matches de phase retour, mais également ceux de playoffs. Une sacrée mission, afin que leur destin ne dépende pas d’un hypothétique faux-pas de Quimper. Mais le leader a bien perdu son invincibilité à Calais le 6 décembre en s’inclinant au tie-break !
Reste à savoir - et la Ligue de Volley n’est jamais avare de surprises, bonnes ou mauvaises - si la possibilité d’une montée octroyée sur dossier peut être envisagée (Venelles ayant déposé le bilan, la première division se joue actuellement à 13 équipes au lieu de 14). Pour l’heure, place au terrain.
Gaëlle Louis
