Neptunes de Nantes : A Lauren Bertolacci de faire aussi bien que César Hernandez !
Entraîneur depuis deux saisons des Neptunes, nommé récemment sélectionneur de l’équipe de France, l’Espagnol a reçu une proposition impossible à refuser du club polonais de Rzeszów. Il sera remplacé par l’Australienne Lauren Bertolacci.

Les yeux étaient humides à la fin du match 2 des playoffs disputé le lundi 7 avril contre Mulhouse. A l’heure où ces lignes paraîtront, les Neptunes et leur entraîneur César Hernandez pourraient avoir disputé leur ultime match à Mangin tous ensemble, si l’aventure des Neptunes en playoffs s’arrêtait à la défaveur de deux défaites en Alsace, qui scelleraient le sort de la série (1-1 après les deux premiers matches des quarts à Mangin). « Nantes m’a tout donné », résume le technicien, qui, en retour, a offert au club de la cité des ducs un véritable renouveau : sportif, amenant avec lui ses méthodes et son expérience (avec son club turc de la VafiBank, et sélectionneur de la Corée du Sud) mais surtout cette dimension humaine tellement malmenée ces dernières années.
« J’aime observer, comprendre les personnes avec qui je vais travailler et analyser la meilleure façon de faire les choses, en respectant ma propre méthode tout en m’adaptant à mon entourage. Je n’aime pas arriver dans un endroit et tout imposer, explique l’Espagnol. Je préfère y aller en douceur, même si je suis conscient que j’ai la responsabilité principale. »
« Ma manière de travailler, d’être, de collaborer avec les joueuses et avec les membres du club, c’est quelque chose de totalement normal. Parce que, à mes yeux, ce que je fais n’a rien d’exceptionnel, c’est juste la manière normale de travailler. Bien sûr, j’ai des compétences, je sais que dans le volley, à ce niveau-là, je suis bon dans ce que je fais. C’est important pour moi d’appréhender mon environnement avant de prendre des décisions. »
« Ce que j'ai vécu ici restera gravé à vie pour moi »
Et pour ce qui est de prendre des décisions, celle de Sylvain Quinquis de l’appeler et lui proposer une aventure de notre côté des Pyrénées restera gravée dans le marbre. « J’ai trouvé un club avec des gens investis, passion- nés, qui aiment leur travail et qui prennent du plaisir à être là. J’ai choisi de venir ici comme j’ai décidé de partir pour découvrir autre chose dans le championnat polonais. Avec cette Coupe de France l’an passé, j’ai remporté mon premier titre en tant qu’entraîneur ici. C’était aussi une première pour le club. Il avait déjà disputé plusieurs finales, mais n’avait jamais réussi à gagner. Ce que j’ai vécu ici en tant qu’entraîneur et en tant qu’homme restera gravé à vie pour moi. C'est un nouveau challenge incroyable mais je suis lié à Nantes. J'espère qu'on va pouvoir organiser un tournoi et puis... revenir ici avec l'équipe de France. » Concernant la saison prochaine, et pour la première fois de son histoire les rênes de l’équipe première seront confiées à une entraîneure. Lauren Bertolacci arrive aux Neptunes et dans cette Ligue A féminine n’ayant connu que très peu de techniciennes aux manettes.
Bertolacci prendra la suite
Coache principale à Neufchâtel au Viteos NUC en LNA (D1 Suisse) depuis sept ans, elle a également obtenu la confiance de la fédération suisse la propulsant en 2021 à la tête des équipes nationales féminines senior et junior. Les médias suisses annonçant son départ associé à celui de son assistante Haley Brightwell sans préciser son potentiel rôle à venir, il reste à savoir comment le staff nantais pourrait s’organiser.
L’actuel assistant du coach nantais César Hernandez est Marius Clerc ; Romain Guivarc’h est en charge, lui, des statistiques. Quant au centre de formation évoluant en Elite (D2F), l’équipe avait été reprise au pied levé par le directeur sportif Sylvain Quinquis, réalisant de leur côté une superbe saison avec un maintien validé haut la main. Et en attendant... Hasta la vista, profesor Hernandez !
Gaëlle Louis