Stade Nantais : Philippe Saulnier : « Vraiment très fier de l’image qu’ils ont pu donner »
Après huit mois de compétition intense et de découverte sur de nombreux plans, les Eléphants ont enfin droit à une pause. Cela continue de s’activer évidemment dans les bureaux pour l’équipe d’un président Philippe Saulnier heureux du travail réalisé dans le fond que dans la forme.
« Cela va peut-être sembler convenu, mais, si on m’avait assuré d’être maintenu et en phase finale, bien sûr que j’aurais signé de suite. » La satisfaction est aussi réelle que semblant pleinement sereine pour le président du Stade Nantais Philippe Saulnier. Une montée suivie d’un exercice ultra prometteur dans cette division clairement deux tons au-dessus, la Nationale 2 a été un catalyseur d’énergie et d’avancées pour ce dernier.
« On a vraiment su cocher beaucoup de cases dans notre progression. Atteindre les barrages, puis ce quart à Niort est le fruit d’un travail acharné, respectueux. Quand on est compétiteur, il y a toujours de la déception à perdre, avoue le président. Maintenant, nous sommes sortis par une très grosse équipe, tout simplement plus forte que nous en de nombreux points. Quand on voit qu’à la 37e, nous arrivons à mener 9-3, que l’on sent que nous ne sommes pas loin de les déstabiliser, il y a eu quand même un sacré chemin de parcouru! Je me souviens du match de préparation contre Rennes où nous sommes à des années-lumière de leur niveau et du rugby que nous produisons aujourd’hui… C’est vraiment la leçon que l’on a à tirer de ces derniers mois, à savoir continuer le travail et y croire. »
« Encore une saison pour grandir »
Porteur d’un projet qui ne demande qu’à s’étoffer dans un futur plus ou moins proche, l’apprentissage dans cette Nationale 2 a permis de faire un point sur la situation de son club. Et le bilan est plus qu’encourageant dans cet environnement qui a tout d’une division déjà professionnelle. « J’ai eu l’occasion de me déplacer dans 10 autres stades (ndlr : Dijon, ayant déclaré forfait à peine la compétition commencée) et j’ai pu constater qu’en termes de structuration, nous étions plutôt très bien placés. »
« Pour ce qui est sportif, et c’est ce que nous recherchons avec le recrutement, je trouve que l’on a manqué de puissance, juge le président, à l’instar de son coach Florent Bonnefoy. Le projet collectif est efficace, l’un des mieux ficelés de la poule, mais on avait besoin d’avoir des gabarits encore plus costauds en particulier sur les deuxièmes et troisièmes lignes. En ajustant cela et en conservant, notamment nos principes défensifs, nous devrions pouvoir monter en gamme. On a encore une saison pour grandir sur tous les aspects… mais je ne pense pas que l’on soit en retard (rire) ! »
La carte jeunes, « un axe essentiel »
Avec de très belles améliorations amenées au stade Pascal Laporte suite à l’obtention du bail emphytéotique l’été dernier, un éclairage LED enfin dans les cartons pour la reprise 2025, le Stade Nantais souhaite un outil attractif et efficient… pour tous ! Y compris la toute jeune garde et la relève titillant l’équipe fanion : les Eléphants ont tous eu leur mot à dire cette saison, quel que soit leur âge.
Et mettre les moyens pour continuer la montée en puissance est une évidence pour Philippe Saulnier : « Nous démontrons par nos actions et notre sérieux notre solidité et notre volonté de faire rayonner le rugby et le sport nantais. Des Crabos qui n’ont eu de cesse de découvrir ce que représente le début du rugby de performance à des espoirs quatrièmes et allant au barrage, ils sont à des âges où l’on est encore sur le pré pour apprendre le rugby et en pleine évolution. Je suis évidemment vraiment très fier, comme pour notre équipe fanion, de l’image qu’ils ont pu donner de la formation au Stade Nantais. Cela reste un axe essentiel du club et un effort financier conséquent, car représentant près de 750.000 € sur notre budget global autour des 3 millions d’euros. »
Objectif nouvelle tribune…
Une philosophie inchangée qui, il l’espère, confortera son discours lorsque le Stade Nantais sera « amenés à rencontrer les institutionnels comme la Métropole, glisse Philipe Saulnier, qui souhaite à terme voir une nouvelle tribune sortir de terre boulevard des Anglais. Nous planchons déjà sur le projet. Il va falloir mener une étude et il faudrait compter visiblement avec un coût de 5 millions d’euros. Il ne s’agit pas cette fois de frais de fonctionnement, mais bien d’une amélioration de l’équipement. Nous ne demandons qu’à être aidés comme les autres clubs. »
Gaëlle Louis
