Stade Nantais : Youen Floch veut laisser les frustrations aux vestiaires : « j’avais très envie de connaître rapidement les gars »
Touché lourdement au dos et subissant une deuxième opération en début d’année, le centre vannetais arrive avec un appétit d’ogre. Un deuxième chapitre de sa jeune carrière pro qu’il souhaite prolifique.
Vos coéquipiers ont eu le plaisir de vous voir arriver avec une semaine d’avance sur votre planning. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
Youenn Floch : Des présaisons, avec des groupes différents, j’en ai connues pas mal et je sais qu’il est bon de ne pas monter dans le train trop en retard (sourire). À ce moment-là de la saison, l’intégration est tout aussi importante que le travail sur le terrain, donc j’avais très envie de connaître rapidement les gars, que ce soit en tant que rugbymen ou en tant qu’humain.
Vous sortez d’une saison extrêmement rude… Quel est le sentiment qui prévaut à l’aube d’un été studieux ?
C’est aussi pourquoi je suis arrivé plus tôt ! Je rentre dans un projet ambitieux, je voulais pouvoir me tester correctement. J’ai été opéré pour la deuxième fois de la même hernie discale, et même si j’ai travaillé d’arrache-pied durant quatre mois afin d’être opérationnel pour les phases finales avec Chambéry, je n’ai malheureusement disputé que la demi-finale où je prends un carton jaune sur ma rentrée… N’avoir été que spectateur de la finale et du match d’accession n’a fait que renforcer la frustration terrible que j’avais accumulée. J’ai donc hâte d’effacer toutes ces déceptions avec ce nouveau challenge sous les couleurs du Stade Nantais.
Breton d’origine, formé à Vannes, et après avoir signé sous vos couleurs fétiches votre premier contrat professionnel, c’est donc une nouvelle histoire qui débute ?
Complètement. Je ne serais pas venu sans le discours d’un coach qui fait pleinement écho chez moi (ndlr : Florent Bonnefoy, qui l’a entraîné lors de ces années Espoir à Vannes). J’aime les défis et je préfère jouer avec des attentes autour de moi que dans un contexte trop tranquille. Beaucoup de choses ont rapidement penché dans la balance en faveur de Nantes. Là, je vais retrouver mon cercle proche, prendre part à l’histoire d’un club dont je vois la structure solide et les efforts réalisés afin de continuer à grandir. Je veux être un moteur, un exemple sur le terrain, un leader tant en défense qu’en attaque. On se sait attendus, et ça, ça me surmotive.
Gaëlle Louis
