FC Nantes : Luis Castro : « Je ne suis pas inquiet pour mon poste »

Youssef El Arabi disait qu’il y avait peut-être eu un petit peu de précipitation en première mi-temps. À quoi vous attribuez ça ?

On a besoin d'être plus calme dans la prise de décision mais la Ligue 1 ne nous laisse pas beaucoup de temps pour l’être. Tu dois t'adapter à la vitesse du jeu tout en étant. C’est difficile.

Est-ce que le contexte, le classement du club, les résultats, les sifflets jouent aussi au moment de la décision ? C’est une équipe qui reste jeune...

Peut-être que ça a de l'influence. C'est sûr ça que je travaille avec les joueurs. Si on pense qu’au résultat ou au classement, on perd en fraîcheur mentale. On doit être concentré sur les choses qu’on contrôle, sur ce qu'on travaille. Jeunes ou pas, s’ils veulent être des joueurs de haut niveau, ou entrainer à très haut niveau, on doit être conscient que la pression est une bonne chose dans le foot. Celui qui n’aime pas la pression ne devrait pas travailler dans ce domaine.

Comment faire pour se créer plus d'occasions dans un match ? Vous en avez eu beaucoup contre Monaco. C'était beaucoup plus compliqué récemment contre Metz ou contre Lorient...

Nous n’avons pas eu d’occasions que contre Monaco. Sur les derniers matchs, les équipent jouaient différemment. Monaco a un jeu plus ouvert que Metz par exemple. Pour autant, ils ont rarement été mené à la mi-temps avant notre rencontre. La deuxième mi-temps n’était pas bonne. Nous n’étions pas calmes. On doit être plus patient pour se créer plus d’occasions. On doit faire des choses différentes dans les 30 derniers mètres. Chaque semaine, on fait des exercices différents, on modifie les règles. Si des joueurs me disent que les exercices que l’on fait ne fonctionne pas, je vais réfléchir encore plus sur ma façon de faire. Je ne suis pas content avec le classement du tout. L’année dernière, Nantes avait autant de points que cette année au même niveau et avec un budget plus faible.

En revanche, le coach était menacé. Est-ce que vous vous sentez menacé ? En décembre, le coach était proche d’être licencié à la même période. Est-ce que vous c'est quelque chose qui vous inquiète ?

Pas du tout. Chaque jour, j’effectue mon travail à 100%. Tout le monde dans le club sait qu’à mon arrivée, je disais des choses qui sont encore valables aujourd’hui : ce dont nous avons besoin notamment. Je n’ai pas changé d’un millimètre. Je suis tranquille. Si le club pense que le problème c'est moi. Je suis ouvert à la discussion.

Pour vous, quelles sont les solutions à court terme ? Il y a une urgence de résultat. Est-ce que ce serait un électrochoc avec les joueurs, un changement de système tactique, un changement d'hommes ?

Un jour, on me demande de changer le système. L’autre d’avoir une identité de jeu. Ce sont deux choses opposées. Pour avoir une identité, on doit persévérer. Si on change de système tactique, on n’avance pas. Avec un même système tactique, on fait beaucoup de choses différentes. Nos milieux de terrain travaillent dès fois plus bas sur le terrain, nos latéraux sont plus hauts ou plus bas, nos axiales sont plus larges ou plus à l'intérieur. On travaille sur beaucoup de détails. Le plus important, c'est que les joueurs connaissent les espaces, les décisions à prendre à des moments précis dans le match. Changer notre système tactique, je pense que ce n'est pas la solution. Pour ce qui est de changer de joueurs, on n’a pas eu beaucoup de fois le même Onze depuis le début de la saison.

Avant le déplacement à Lyon, comment voyez-vous cette équipe ?

C'est une très bonne équipe collective qui joue très bien avec le ballon avec l’un des meilleurs entraineurs que je connais. Dans l'aspect offensif, ils savent quand jouer proche, quand passer dans le dos de l’adversaire. Ils comprennent très bien les espaces de jeu.