EHF Champions League : HBC Nantes : Final Four : ils en rêvaient, le H l’a fait
Et 1, et 2 et 3 Final Four ! Les 14 et 15 juin, le HBC Nantes verra en effet Cologne, qualification obtenue après su faire tomber chez lui l’irréductible Sporting Lisbonne (30-32). Une incroyable performance que de s’imposer dans une salle qui n’avait plus connu la défaite depuis 2023. Et un intense moment d’émotion pour tout un groupe qui n’a pas été épargné depuis le début de sa campagne.

Il y a la folie douce de 2018 et son édition unique aux trois quarts tricolore avec sa finale perdue contre Montpellier ; 2021, l’édition Covid et sa Lanxess Arena quasi vide, tristesse absolue mais promesse, déjà, de revenir pour regoûter à ce feu unique en son genre ; puis il y aura, c’est désormais une réalité, 2025.
« Cologne, c’est plus spécial qu’un championnat du monde. C’est le truc qu’un handballeur veut disputer, assure le capitaine nantaise Valero Rivera, qui sera de la fête mi-juin. Y retourner, avec ce groupe sain, avec le HBC Nantes, c’est vraiment spécial. Il y a beaucoup d’émotions. J’ai vécu tellement d’épreuves avec l’équipe… On le mérite ! »
Le quarantenaire, qui avait été élu meilleur ailier droit de la compétition en 2021 (remportée par son club formateur le FC Barcelone), a été, comme son gardien Ivan Pesic, l’atout expérience du H. « On sent qu’ils ont envie de savourer au maximum tous ces moments, confirme leur coach. Il y a chez mes deux anciens cette motivation supplémentaire parce qu’ils savent qu’il faut saisir les opportunités quand elles se présentent. C’est précieux. De même que c’est beau de me dire que je vais aller à Cologne avec ceux que j’ai vus grandir depuis le centre de formation (ndlr : Tournat, et les derniers de retour, Lagarde et Nyateu), ceux aussi avec qui je bosse depuis des années comme Briet ou Minne. »
Pesic, bête de scène
Mais dans un duel aussi engagé et tendu, pas de salut sans un grand gardien. Et lors des grands moments, le Croate Ivan Pesic a une fois de plus revêtu sa cape de Super Ivan : « Cette atmosphère, c’était l’enfer mais on le savait et on s’était préparés. Quand on se bat de cette façon, je pense que personne ne peut nous battre. Pour ma part, j’ai donné 100 % de moi-même. Je suis très content de ma performance mais je ne suis pas le héros du soir. »
Et pourtant, comme avec sa sélection en demi-finale des championnats du monde cet hiver, comme à Bercy en finale de la Coupe de France, comme face à Plock lors du match retour des huitièmes de finale, la rock star sommeillant dans sa grande carcasse a brillé sous les feux de la rampe. Des sauvetages, de l’intimidation : Pesic a sorti le grand jeu.
« À ce niveau-là de compétition, c’est sûr qu’il faut que les joueurs majeurs répondent présents. On a vraiment bien joué l’attaque, on a été courageux en défense et on a eu un très bon Pesic. On a su rester calmes, poursuit le coach nantais. On a su revenir dans la partie, action après action. Le but du jeu c’était d’entrer dans les dix dernières minutes très proches au score. Devant, derrière, je n’en sais rien, mais très proches. Et on a fait la différence. Il y a eu aussi pas mal de rotations défensives qui ont fait qu’on a réussi à maintenir une forme de pression, à maintenir certains joueurs assez lucides jusqu’à la fin. »
Habitué de la Lanxess Arena en tant qu’observateur depuis 15 ans, Grégory Cojean avait vécu, en 2021, le Final Four en qualité d’assistant. Cette fois-ci, c’est lui, aussi, qui sera en pleine lumière.
Gaëlle Louis