HBC Nantes : Grégory Cojean : « Barcelone, Berlin ou Magdebourg, le but du jeu c’est de gagner la demi-finale »
Un Final 4, ça se gagne. Greg’ Cojean, coach heureux, garde l’ambition et croit aux chances de victoire finale ! Mais d’abord il faudra passer l’écueil Berlin en demie.

Alors que la demie ne se jouera que le 14 juin, vous avez en revanche très vite appris quel sera votre adversaire pour vous y préparer. Quelle a été votre réaction lors du tirage et de l’annonce du Füsche Berlin ?
Grégory Cojean : Honnêtement ? Rien : je n’ai été pris d’aucune émotion. Ni d’esprit de revanche à l’idée de retrouver l’équipe, alors tenante du titre, qui nous avait éliminé l’an passé en quart de finale de Ligue Européenne (33-33, 37-30), ni un potentiel soulagement d’avoir évité le Barça. Je ne dirais pas que c’est un bon tirage. On savait qu’on allait avoir une grosse équipe à jouer. On la connaît même si on ne l’a pas jouée cette année. Berlin, c’est l’équipe en forme du moment (ndlr : qualification aisée contre Aalborg en quart de finale 37-29 et 40-36), qui arrive à maturité avec un effectif qui ne bouge pas trop. Elle possède dans ses rangs le meilleur joueur du monde et des joueurs de classe internationale.
« Au Final Four, tout peut se passer. J’ai vu tellement de choses incroyables ces dix dernières années… »
Ce meilleur joueur du monde est leur demi-centre danois Mathias Gidsel, élu ces deux dernières années et dont il est terriblement compliqué d’enrayer la mécanique…
Il est impressionnant de régularité, peut trouver des solutions face à n’importe quelle défense. On ne peut pas bloquer Gidsel, seulement essayer de limiter sa performance. J’attends le coup de fil d’un entraîneur magicien qui me donnerait la solution (sourire) ! Maintenant, les jouer nous a permis de prendre des informations sur ce que l’on peut faire. Comme l’effectif a peu changé, la base arrière est la même, le pivot aussi et la défense a été peu modifiée. Moi, en tout cas, j’ai appris notamment du match retour. On a vu comment ils pouvaient nous poser des problèmes.
Et vous aussi, dans ce qui s’est confirmée être la poule la plus compliquée des deux et après avoir su gérer un tour supplémentaire avant ce quart…
On sait que pour arriver à ce niveau-là, il faut être très solide. Alors que je joue Barcelone, Berlin ou Magdebourg, le but du jeu c’est de gagner la demi-finale. Et justement, je pense qu’il faut sortir de l’émotion et être objectif. Les cotes des parieurs étaient contre nous quand on est allé jouer au Sporting. Bon ben, on a gagné au Sporting (sourire)… Au Final Four, tout peut se passer. J’ai vu tellement de choses incroyables ces dix dernières années…
Propos recueillis par Gaëlle Louis