De retour de blessure, comment te sens-tu ?

Ça va. Ça fait 15 jours que j'ai repris les entraînements avec le groupe. On y va crescendo. Ça me fait du bien de pouvoir retrouver les terrains, de pouvoir enchaîner les séances. C'est un premier pas positif après trois mois compliqués. Après le match contre Rennes, j'ai eu pas mal de petits pépins, de rechutes. Là, je savoure. Je prends du plaisir à pouvoir m'entraîner tous les jours, avoir de bonnes sensations et être au contact de l'équipe au quotidien.

Tu as vu tes coéquipiers en difficulté, un coach menacé et puis qui s'en va. Quand on est blessé aussi longtemps, mentalement, ça doit être difficile. Tu t’es senti impuissant pendant cette période ?

C'était une période très compliquée pour moi. Je suis quelqu'un qui a toujours pris soin de moi. Quand tu fais tous ces efforts-là et que tu n’es pas récompensé avec des blessures qui se répètent, ça amène à une certaine réflexion. La situation du club n’arrange pas. Quand tu vois ton équipe qui ne gagne pas, qui est en souffrance, c'est compliqué. Cela étant, il faut voir le positif. Il y a une 2e partie de saison. Il y a eu un changement de coach. Luis Castro a beaucoup travaillé mais ça n’a pas marché. Il faut aussi saluer son travail. Chaque joueur se remettre en question, faire son introspection et se demander si on a fait le maximum au quotidien pour que le club s'en sorte et qu'on fasse de meilleurs matchs. Pour moi, ça a été 3 mois compliqués. Maintenant, je suis dans une dans une autre phase. J'ai envie de regarder vers l'avant et prendre le positif.

Tu as pensé à arrêter ta carrière sur cette période ?

Pour être honnête, ça m'a traversé l'esprit. Quand tu te donnes toutes les chances de ton côté pour que ton corps soit bien et que tu te reblesses régulièrement… C'est vrai que c'était une réflexion que j'ai eue. J’ai beaucoup discuté avec mes proches, avec mon entourage, avec les gens du club. J'ai envie de décider le moment où j’arrêterai ma carrière. Je n’avais pas envie de terminer là-dessus. Aujourd’hui, je veux pouvoir aider l'équipe, le club. Je suis venu avec l'ambition de laisser une bonne image ici. Le FC Nantes le mérite.

Pourquoi cette équipe a eu du mal ces 2 derniers mois ?

C'est un travail de chacun. Le coach qui était là a mis en place une méthodologie. Il a essayé d'apporter de nouvelles choses. Dans certains matchs, ça aurait pu basculer du bon côté. Ça n’a pas été le cas. Quand tu gagnes 2 matchs sur 15 sur la première partie de saison, c'est normal que la direction se pose des questions. Il faut respecter la décision prise sans cracher sur ce que Luis Castro a fait. Ahmed Kantari a amené autre chose. Il y a du positif. Il connaît le groupe. Il était là en 2e partie de saison l'année dernière. Il avait amené une autre énergie à l'équipe. Dès les entraînements cette semaine, on a vu qu'il voulait apporter beaucoup d'agressivité, de l’intensité dans les duels. Ce dont on a besoin dans cette Ligue 1 très physique, et compétitive. Il faudra aussi lui laisser du temps, même si on n’en a pas beaucoup. Le mercato arrive. Il ne faudra pas s'appuyer que sur les recrues mais s'il y en a 3 ou 4, ce sera déjà bien avec le groupe qui est déjà là. Chacun doit se regarder dans le miroir et élever son niveau de jeu pour qu'on puisse être performant sur cette 2e partie de saison.

Ce match de Concarneau peut paraître secondaire sur le papier au vu des enjeux sur le maintien. Est-ce qu’il est quand même important selon toi, notamment d'un point de vue psychologique ?

Ce n’est un match secondaire. Il est très important. Au contraire. Au vu de la situation, on doit gagner, retrouver ce goût de la victoire. Ça fait un moment que ce n’est pas arrivé. Passer un tour de coupe et concerner tout le monde. C'est toujours mieux de jouer 2 compétitions pendant la saison. Le championnat aura une grosse importance sur la 2e partie de saison mais il faut respecter cette Coupe de France. On a un adversaire qui ne va pas être facile à jouer ce weekend.