Le meilleur du FC Nantes, c’est cette équipe capable de faire preuve de résignation pour s’imposer à 10 contre 11 contre Lille. Cette équipe faisant preuve d’efficacité en marquant sur l’un de ses 3 seuls tirs cadrés. Le meilleur, c’est aussi la solidité défensive affichée contre Nice. Les 8 arrêts d’Anthony Lopes et la rigueur du travail en défense permettent aux Canaris de n’encaisser qu’un but sur les 21 tirs des Aiglons. Être fort contre les forts, c’est une tendance qui se répète pour les Nantais. Restant invaincu sur 6 des 8 rencontres disputées contre les membres du top 6 depuis décembre, les joueurs d’Antoine Kombouaré savent se mettre au niveau des tout meilleurs.

« Avec eux, ce sont des montagnes russes »

Comment expliquer que ce groupe soit si irrégulier. Le coach kanak parle de vivre « des montagnes russes » avec ses joueurs. Force est de constater que ce mot qualifie bien la cuvée 2024-2025 des Nantais. Enchaîner une défaite contre Strasbourg en étant friable derrière pour résister aux assauts lillois le match suivant avant de « passer à côté du match » contre Le Havre 7 jours plus tard comme l’indiquait l’entraîneur nantais et réagir comme les Canaris l’ont fait à Nice. Les Jaune et Vert semblent être une équipe à réaction. Une équipe qui rebondit après avoir failli. Antoine Kombouaré exprimait son désarroi par rapport à cette situation qui se répète : « la difficulté que j’ai avec ce groupe, c’est de les maintenir sous pression tout le temps et faire en sorte qu’ils deviennent plus matures et qu’ils soient capables d’enchaîner ». Un symptôme de cet effectif qui n’a plus remporter deux matchs consécutifs depuis le 31 août. Une éternité.

La pression galvanise les Canaris

Alors, lorsque le coach nantais déclarait qu’« au pied du mur, le FC Nantes est capable de faire quelque chose », faut-il y voir la description parfaite de cet effectif. Après être tombé dans la zone rouge en décembre et la défaite face au Havre, le club des bords de l’Erdre ne perd qu’une seule fois sur les 8 rencontres suivantes. Cette fois-ci, c’est à nouveau une défaite face aux Normands qui semble réveiller le meilleur visage des Canaris. Permettant à leurs adversaires de revenir à 3 points, les Nantais sentent le danger revenir et rebondissent. Une situation bien résumée par Antoine Kombouaré avant la rencontre face à Nice : « Ils ont besoin de sentir la pression pour sortir des grands matchs ».

Un maintien acquis après le PSG ?

Pour autant, les coéquipiers de Moses Simon auraient tort de « se reposer sur leurs lauriers » comme ils ont l’habitude de le faire d’après leur entraîneur. Désormais à 30 points, ce total aurait suffi l’année passée pour se maintenir en Ligue 1 mais la donne semble différente pour cette édition. Avec un barragiste déjà détenteur de 26 points à 6 journées de la fin, difficile d’imaginer que ce ne sera pas dépassé. Si la Ligue 1 ne joue à 18 que depuis une saison, la lecture des saisons en Bundesliga peut permettre d’entrevoir le nombre de points nécessaires au maintien. Sur les 10 dernières éditions de la première division allemande, 30 points n’ont été suffisants qu’à une reprise. En moyenne, le 15^e, premier non-barragiste en Ligue 1, a terminé la saison avec 34,8 points. Si tout cela n’est que très hypothétique, le calendrier de fin de saison des Nantais semble offrir de bonnes chances aux Canaris de faire grimper son total. Les réceptions de Toulouse, Angers et Strasbourg à la Beaujoire et les déplacements à Rennes et Auxerre semblent être des opportunités de marquer des points. Un aspect à nuancer lorsque l’on observe la tendance de l’effectif Jaune et Vert à performer contre les mieux classés. Ne pas s’imaginer déjà sauvé sera nécessaire pour performer contre ces équipes et se mettre au plus tôt à l’abri.

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