Luis Castro : « Je veux que mon équipe aie la même énergie que lors de la deuxième mi-temps contre Rennes. »
Après un nul aux allures de victoire contre le rival rennais, le coach portugais est revenu sur les clés du visage séduisant des Canaris en seconde période avant d’évoquer la future rencontre contre Toulouse.

Vous avez revu le match contre Rennes. Qu’est ce qui n’a pas fonctionné en première période ?
En regardant le match à froid, je n’ai pas trouvé que notre première période était mauvaise. Ils n’ont pas contrôlé le match en ayant toutes les occasions. Ils ont deux chances claires de but, dont le pénalty. Mais nous aussi avec l’action de Mostafa en début de rencontre et celle d’Abline juste avant la mi-temps. Mais c’est vrai que la deuxième mi-temps était bien meilleure. On travaille sur les choses qui n’ont pas marché au début de match.
Sur la première, le bloc était parfois très bas avant d’être plus haut en seconde. Qu’est ce qui fait qu’il y ait ce changement-là ?
Au tout début du match, on commence le match contre Rennes avec un bloc haut. Dans le match, ils nous font reculer. Je pense qu’on a besoin de temps pour avoir confiance en cette façon de jouer. En deuxième mi-temps, on l’a bien fait. Rennes a bien fait les choses. Ils ont des joueurs forts, un gros budget, supérieur au nôtre. La deuxième mi-temps nous a donné l’info qu’on était capable de faire bien mieux. Pour changer tout ce qu’on veut changer, ça ne passera pas seulement par le pressing haut. Le jeu avec ou sans ballon, ça va demander du temps. Le pressing, on l’a déjà bien fait contre Strasbourg
Pensez-vous que cette deuxième période contre Rennes avec le but libérateur à la fin peut agir comme un déclic mental pour votre équipe ?
J’espère mais chaque match débute à 0-0. On a besoin d’être concentrés. Je pense que ça peut agir comme un déclic mais on ne peut pas s’endormir là-dessus. Si on se dit qu’avec une bonne deuxième mi-temps dans laquelle on égalise, on est bien, c’est faux. Toutes les équipes du championnat sont fortes, les matchs difficiles. Ça nous permet de comprendre que même contre les grosses équipes, on est capable de faire de bonnes choses. On peut se dire qu’on peut le faire contre toutes. Mais on ne peut pas prendre le risque de se reposer sur cette période.
« Dans le derby, nous avons joué à 12, c’était incroyable »
Qu’est-ce que vous attendez de votre équipe samedi à Toulouse ?
Je veux que mon équipe aie la même énergie que lors de la deuxième mi-temps contre Rennes. C’est important pour nous. Malheureusement, nous n’avons pas les supporters là. Dans le derby, nous avons joué à 12, c’était incroyable. On veut conserver cette énergie et que chacun sache ce qu’il a à faire à chaque moment pour être collectivement plus fort.
Toulouse reste sur 3 défaites sur les 3 derniers matchs, est-ce que c’est le bon moment pour les jouer ?
Certes ils ont 3 défaites mais il faut regarder leurs oppositions et le déroulé de leurs rencontres. Ils ont perdu contre Lille à cause d’un but à la dernière minute. Ils n’ont pas rien fait dans ce match. On a regardé comment l’équipe joue, leurs points forts et leurs points faibles. C’est une équipe avec un entraîneur présent depuis 5 ans. 3 comme principal, 2 comme adjoint. L’année dernière, ils débutent mal mais ils ont montré que dans les mauvais moments, ils sont capables de revenir. On doit être attentifs parce qu’ils sont forts, ils ont fait de nombreuses recrues. Les joueurs se connaissent, connaissent l’entraîneur. Si on regarde que les 3 derniers matchs en se disant que ça va être facile, on ne gagne pas.
« Nous sommes en train de grandir en tant qu’équipe. »
Actuellement, vous êtes 16e du classement, est-ce que ce n’est pas si important après 5 journées ou il faut quand même prendre des points assez vite ?
Si je regarde le classement dès maintenant, je vais me prendre la tête sur des choses pas si importantes. Ce dont on a besoin, c’est que l’équipe continue à travailler et à progresser. Il reste beaucoup de matchs. Nous sommes l’équipe du championnat qui partait de plus loin en termes de connaissance de l’entraîneur, des joueurs avec le staff, avec la Ligue 1. Il y a beaucoup d’équipes qui ont gardé le même entraîneur, sans beaucoup modifier leur effectif. Le début, c’est le moment le plus dur pour nous. Mais je savais que ça allait se passer comme ça. C’est normal. J’aurai aimé avoir tout le groupe avant le premier entraînement mais c’est impossible. Plusieurs joueurs sont arrivés au fur et à mesure. Nous sommes en train de grandir en tant qu’équipe. Dans le temps, on va devenir plus fort.