D2F : Pascal Gentil et le Nantes Handball Féminin ne sont pas encore sorti des eaux troubles
Subissant une conjoncture actuelle extrêmement compliquée, le sport féminin nantais en général et le handball en particulier sont clairement en détresse. Et malgré tous ses efforts, le président du Nantes Handball féminin peine à voir le bout du tunnel…
L’avis de tempête sur Mangin n’est toujours pas levé… Certes, le toit de l’antre nantais n’est pas sur le point de s’envoler, même si les fuites posent régulièrement quelques petits soucis techniques. Mais il aurait été à souhaiter que les problèmes se limitent à poser des seaux et écoper…
Dix mois à flux tendus financièrement, dans l’attente de voir son équipe performer, ont usé un président qui voit déjà les prochains orages arriver. « On ne bénéficie d’aucun répit en effet. Au 15 juin, il faudra que j’arrive avec l’engagement que le bilan de la saison soit positif et dans les quinze jours qui suivront, la CNCG statuera, explique Pascal Gentil, qui a pris les rênes du club le 31 juillet 2024, après la défection du groupe Réalités. Nous sommes en attente de versements de mécènes. Nous savons que la Région ne sera plus de la partie (ndlr : perte de 120.000 €) et que la Métropole devrait considérablement limiter son aide puisque nous avons pu bénéficier d’une subvention exceptionnelle l’été dernier. Il reste à voir comment le Département, qui est très sensible à notre projet, souhaite nous accompagner. »
« Trop réduire la voilure serait dangereux »
Car au-delà bien évidemment de l’équipe professionnelle et du centre de formation, le club - repassé sur un statut associatif avec le départ brutal de Réalités - doit vivre avec cette épée de Damoclès perpétuelle. Avec un recrutement d’ores et déjà bouclé et annoncé au début du printemps, voir de nouveau le navire s’échouer sur les rives d’une division inférieure serait le coup de tonnerre de trop. « Ce qui est prioritaire est de conserver ce statut VAP et être réengagé en DF2 pour y faire la plus belle saison possible, espère le président nantais. Nous sommes un club naissant : un an ne suffit pas pour apprendre, se structurer sur et en dehors du terrain. N’oublions pas que nous avons tout fait dans l’urgence pour cet exercice 2024-25. Maintenant, trop réduire la voilure serait dangereux. Être prêt à décoller est une chose mais il faut du carburant. »
Avec toujours cette volonté de promouvoir le sport au féminin, le NHF a d’ailleurs proposé au HBC Nantes d’agrandir sa famille en accueillant une section féminine et voir ainsi le handball nantais s’épanouir exclusivement en violet. « Mais pour se marier, il faut être deux. C’est dommage, vraiment… J’espérais que le projet puisse intéresser le club et mon homologue Gaël Pelletier, avec une vision novatrice et le modèle unique. »
Le NHF et Pascal Gentil devront donc continuer de serrer les dents et espérer que leur chemin de croix se termine par une illumination.
Gaëlle Louis
