HBC Nantes : Défense, attaque : ça tourne et… action !
Avec la défense comme ADN, Grégory Cojean souhaitait faire évoluer le jeu de son équipe et varier les solutions. La bonne nouvelle, c’est que le secteur offensif nantais en bénéficie illico avec un rendement exponentiel ces dernières semaines
UNE DEFENSE CADREE
Quand les adversaires se présentent devant le mur violet, ils y regardent à deux fois. Il faut dire que la paire Gaber - Briet a de quoi impressionner… Pris dans la tenaille de l’expérimenté Slovène de 34 ans et de l’international français définitivement patron, venir se frotter au système défensif du H impose une énergie et un physique à toute épreuve. « Honnêtement, contre Kolstad, c’est la première fois où j’ai senti cette facilité collective. Même moi individuellement, c’est le premier match cette saison où tout se passe impeccablement et que je me sens aussi bien, sourit Gaber, pilier de la muraille dont la solidité rappelle les plus belles heures. Je ne sais pas si l’on peut dire qu’il y a eu un déclic pour tout le monde avant et pendant la rencontre mais je crois que l’on peut se dire que l’on tient la base de ce que nous avons à reproduire à chaque fois. Dans le contenu, dans les attitudes, on a su produire du handball de haut niveau. Avant, j’ai le sentiment d’avoir commis beaucoup d’erreurs en défense. En tout cas, je suis mieux dans ma tête et physiquement. Je joue mieux avec tout le monde, notamment les joueurs évoluant sur mon côté. Nous avons grandi comme équipe. Aujourd’hui, je nous sens plus forts, on commet moins d’erreurs dans le secteur défensif. »
UNE ATTAQUE PLEIN REGIME
Un cinglant 10/11 pour Minne face au SRVHB, illustration une fois de plus de l’impact du chef de file du HBCN ; des ailes qui carburent plein pot avec en miroir un tandem Odriozola – Leopold (confirmant être une solution précieuse au jet de 7 mètres) prenant l’ascendant et offrant une redoutable régularité ; et Briet, encore et toujours, surclassant les défenses à longue distance : le secteur offensif nantais est d’attaque.
« On nous a parfois reproché de ne pas avoir assez cet esprit de tueur, je crois que l’on est en train de le construire avec ce groupe »
« Quand la machine est bien huilée, du début à la fin, que l’on produit du bon handball comme c’est le cas ces derniers temps, bien sûr que c’est réjouissant et que l’on peut avoir le sourire ! Cela renforce la confiance offensivement car pour le coup, nous allons chercher cette efficacité jusqu’au bout, se réjouit Briet. On nous a parfois reproché de ne pas avoir assez cet esprit de tueur, je crois que l’on est en train de le construire avec ce groupe. » Un constat que Dimitri Fleurance, aux manettes depuis l’indisponibilité de Cojean – accident domestique – souligne également : « Les rotations permettent de conserver l’équilibre dans l’efficacité, chose que par exemple nous n’avions pas encore vu contre Istres alors que nous avions la main. Face à Saint-Raphaël, j’ai pu faire tourner sans constater de creux de performance. C’est cette régularité que l’on se doit entretenir. »
Gaëlle Louis
