Nantes Loire Féminin : fédérer pour retrouver les sommets
Bienvenue au Nantes Loire Féminin handball, qui suscite une vraie attente, après l’acte de décès des Neptunes handball, victimes de la mauvaise gestion du groupe Réalités et fatal au hand féminin de haut niveau sur le territoire. L’équipe portant le projet NLF sur et en dehors des terrains souhaite un retour à l’esprit club, de l’école de hand à l’équipe fanion. Un sacré chantier, en concertation avec la Ligue des pays de la Loire, qui sera une vraie curiosité pour cette saison 2025-2026.

« Une nouvelle énergie pour le handball féminin nantais ». Le NHF a disparu, le NLF émerge. Un logo qui rappelle fatalement l’entité n’ayant vécu qu’un an, comme une piqûre de rappel pour les 250 licenciées à qui il a fallu demander encore la confiance. « Nous n’avions pas encore tout bouclé que 210 avaient déjà validé leur engagement, lâchaient fin août dans un sourire le tandem Emmanuelle Néraudeau - Loïc Geffroy, qui occupera la mission de co-présidence. On a eu la plus belle des récompenses en constatant que tous et toutes voyaient l’envie, les efforts et notre volonté d’investissement et de transparence. »
Renouer avec l’ADN originel du club pour continuer à naviguer sur des vagues qui ont fini par faie tanguer le vaisseau Neptunes : voilà la ligne directrice d’un bureau résilient : « On faisait partie de l’aventure lors du premier tremblement de terre à l’été 2024 (ndlr : désengagement brutal du propriétaire, le groupe Réalités) et l’urgence était alors de continuer à faire exister l’équipe pro en plus de sauver un club féminin où la performance tient une place de choix, epxlique Emmanuelle Néraudeau, coprésidente de la nouvelle entité. Cet été, on a rapidement acté qu’en cet état, le club ne pouvait pas soutenir une deuxième année… et qu’on allait se retrouver avec 250 licenciées sur le carreau. » « Inenvisageable, une catastrophe pour toutes ces jeunes filles », imaginait Loïc Geffroy, mobilisé lui aussi ces derniers mois aux côtés d’une Ligue régionale et une Fédération française en soutien d’un bastion du hand national, Nantes ne pouvant se voir rayée de la carte, qui plus est en qualité de ville d’accueil du pôle régional des Pays de la Loire… « Plusieurs questions se sont posées d’emblée : Comment faire ? Quelles solutions s’offraient à nous ? Et très vite, la mobilisation des jeunes joueuses, de leurs parents, a été incroyable. On ne peut pas y arriver seuls et travailler de façon transversale était essentiel pour nous ! »
De bonnes surprises du côté de l’équipe technique
Et puisque c’est une véritable émulation qui s’est créée autour du projet, de bonnes surprises se sont succédé concernant le staff technique : prolongations d’entraîneurs bénévoles, retour d’historiques, notamment Loreta Ivanauskas, qui assistera le nouveau venu Julien Piton et un tout jeune groupe en N1. Un signal fort malgré les incertitudes planant autour de l’équipe fanion et son effectif perdant évidemment la quasi-totalité de ses pros : « Le choix a été mûrement réfléchi pour Loreta… et nous sommes évidemment très heureux de la revoir à la salle, souligne à l’unisson l’équipe dirigeante. L’engagement de Julien, qui connaît bien le secteur Jeunes, est une excellente nouvelle. On sait que ce sera une saison rude, avec des formations reléguées de D1 et D2, ou des refus de montées… Le maintien sera visé, à l’image de cette politique des petits pas dans tous les secteurs. »
« Je n’ai pas de paillettes à mettre dans les yeux de ce groupe »
« Nous avons pour cette saison douze certitudes auxquelles s’ajoutent les deux cadres que sont les joueuses professionnelles Lidija Cvijic et Alizée Martin, confirme le technicien. Le deal a été passé avec elles : elles peuvent partir à tout moment si une équipe pro les appelle. Je n’ai pas de paillettes à mettre dans les yeux de ce groupe. Donc si les filles sont restées, c’est que le défi leur plaît… et j’en suis le plus heureux ! »
Gaelle Louis
Retrouver le JNS du mois de Septembre